Le tabac c’est tabou ! La lutte contre la cigarette enregistre une victoire historique, le nombre de fumeurs ayant chuté d’un million de personnes entre 2016 et 2017. Une baisse exceptionnelle due à des mesures gouvernementales anti-tabac de plus en plus strictes mais aussi à l’augmentation des alternatives pour stopper la clope. Zoom sur trois d’entre elles…
La cigarette électronique
A la barbe à papa, à la meringue ou même au cannabis pour les plus aventureux, la cigarette électronique est devenue l’alternative favorite des fumeurs pour arrêter de cloper. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour Le Figaro et France Info auprès de 1030 personnes par internet les 30 et 31 mai, commandé pour vérifier l’impact réel des mesures de lutte antitabac sur la baisse historique d’un million de fumeurs quotidiens entre 2016 et 2017, 15% des personnes interrogées ont déclaré vapoter régulièrement ou de temps en temps. Et, bien que 69% d’entre elles oscillent entre tabac et cigarettes électroniques, 30% assurent avoir complètement arrêté de fumer. Un attrait pour le vapotage qui s’explique par un effet de mimétisme pour le fumeur.
« Vapoter est devenu une normalité »
« Vous gardez cette sensation de fumer puisque vous tirez sur quelque chose de similaire, vous recrachez de la fumée donc psychologiquement cela joue énormément. Une habitude que l’on assimile très vite. En un après-midi, vapoter est devenu une normalité », s’enthousiasme, Sami, co-gérant d’une boutique de cigarettes électroniques dans le 1er arrondissement de Marseille depuis cinq années.
« Vous fumez car vous ingérez de la nicotine avec le produit, mais au fur et à mesure vous la supprimez. C’est exactement comme si vous preniez votre café la cigarette au bec mais sans tous ces côtés néfastes. »
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Une économie qui se chiffre en centaine d’euros à la fin du mois
Autre avantage pour le vapoteur, le prix des cigarettes électronique. D’après les dires du gérant, un fumeur d’un paquet par jour économiserait plusieurs dizaine d’euros par semaine s’il substituait la cigarette par une e-cigarette, soit une économie qui se chiffre en centaine d’euros à la fin du mois.« Les seules pièces à changer dans une cigarette électronique sont le liquide, qui en moyenne et selon la contenance dure trois à quatre jours, et la mèche, permettant au produit de chauffer, qui aura une autonomie de vie d’un mois maximum », précise Sami. Et si beaucoup de Français semblent séduits par la vapotage, d’autres restent plus dubitatifs quant à son caractère vertueux pour la santé.« Le problème avec la cigarette électronique c’est qu’il n’y a plus cette notion de temporalité. Le fumeur ne prend pas conscience de son comportement. Il continue de fumer mais par la même occasion il garde l’ensemble des désordres alimentaires et des TOC liés à l’arrêt de la cigarette », se navre Hélène Delebois, hypnothérapeute dans le 4ème arrondissement de Marseille, qui voit défiler dans son cabinet des dizaines de fumeurs désireux de gagner leur guerre contre l’addiction.
L’hypnothérapie
L’hypnose thérapeutique, consistant à aller chercher les ressources de l’inconscient vertueuses pour pouvoir régler les problèmes d’addiction à la cigarette, est de plus en prisée par les fumeurs invétérés qui veulent en finir avec leur addiction. Une thérapie reposant sur un mécanisme de suggestion mais avant tout sur un lien de confiance très solide entre le médecin et le patient. « Il faut que le patient se dise instinctivement que le thérapeute est l’homme de la situation pour l’aider dans sa lutte contre son addiction. Sans cette connexion, il est pratiquement impossible de mettre en place un processus bénéfique pour le patient », justifie Alexandre Pamard, hypnothérapeute praticien sur le boulevard Périer à Marseille, qui, pour consolider les bases du lien patient-médecin a mis en place un système bien rodé.
L’anamnèse à la genèse de l’hypnothérapie
« Dès le début de la séance, je fais remplir un questionnaire très précis, que l’on appelle plus communément l’anamnèse, me permettant de comprendre les antécédents du patient. C’est une source inexorable de renseignements pour la séance. » décrit le cinquantenaire, derrière un grand bureau tout de bois vêtu, dans une pièce feutrée propice aux confidences.« Cette partie en amont du divan est aussi extrêmement prolifique pour le patient car elle lui permet de mettre des mots sur son objectif mais aussi de se pencher sur de nombreuses questions qu’ils omettaient consciemment ou inconsciemment, aussi appelé l’hypnose conversationnelle. On peut passer beaucoup de temps sur cette phase de la thérapie car cela va déterminer la mise sous hypnose. « Pour Hélène Delebois, le nombre de cigarettes grillées est à la genèse de la thérapie.
« Pour un fumeur quotidien il y a deux sortes de cigarettes. Il y a tout d’abord celle de l’addiction qui se situe entre trois et sept par jours et toutes les autres qui vont suivre qui sont considérées comme l’expression d’un mal être », précise Hélène Delebois, son dos appuyé sur une chaise d’extérieur dans son jardin juxtaposé à son cabinet.
« Je vais m’atteler à régler dans un premier lieu à régler cette souffrance car c’est un facteur d’aggravation de l’addiction au tabac. Lorsque le patient parvient à vaincre ce problème, se débarrasser de la cigarette devient tout de suite moins ardu. » La suite de la thérapie se passe sur le divan.
La transe hypnotique, une étape primordiale dans la thérapie
Allongé en biais, le patient n’a plus qu’à se détendre et laisser son esprit vagabonder sous le flot continue et plus ou moins rapide de paroles du thérapeute.« Je vais leur raconter beaucoup d’histoires, en utilisant des images, des métaphores, en reprenant tous les éléments de notre première phase de travail pour que l’hypnose fonctionne au mieux. Lors de cette phase, le patient va aller chercher dans son subconscient tous les éléments qui vont lui donner la détermination, l’envie d’arrêter de fumer », raconte Alexandre Pamard, indiquant le divan en cuir moelleux où les patients s’étendent lors des séances pouvant dépasser l’heure et demi. « La transe est une partie cruciale car c’est le moment où le patient va reformater l’ensemble de son subconscient. C’est comme un protocole social ou comportemental acquis tout au long de sa vie qu’il va reformuler », analyse Hélène Delebois, en fonction à Marseille depuis 2005.
L’auriculothérapie
L’auriculothérapie est utilisé depuis la nuit des temps. En-2000 ans avant Jésus Christ on faisait déjà état de la pratique de cette discipline médicale ancestrale par des médecins chinois. Mais ce n’est que dans les années 50 que l’auriculothérapie est dépoussiérée, modernisée par le Docteur lyonnais Raphaël Nogier. Et derrière ce nom au premier abord barbare se cache une technique extrêmement minutieuse d’acupuncture consistant à stimuler des points situés dans le pavillon de l’oreille dans le but de régler les problèmes du patient « Nous avons constaté qu’à chaque cas de dérèglement de certains organes correspond à une boursouflure au niveau de l’oreille. Par le biais de cette analyse, le Docteur Nogier a pu cartographier les zones auriculaires, permettant ainsi de les relier avec d’autres parties du corps humains », explique Jean Lemoine, auriculothérapeute à quelque pas de l’Avenue du Prado, dans le 7ème arrondissement de Marseille.
« C’est la zone qui réagit le plus lors de l’apparition de troubles physiologiques et psychiques du fait de son innervation et de sa vascularisation. Pour l’arrêt du tabac, l’oreille est un organe qui prend tout son sens. »
Une discipline liant l’énergie et l’acupuncture
Une thérapie basée autour de l’énergie métaphysique pour saisir la provenance des problèmes de l’addiction.« Aux prémices de chaque séance, je réalise un bilan énergétique autour du corps ce qui me permet de prendre conscience de l’ampleur du problème causé par la cigarette ainsi que le protocole que je vais mettre en place pour aider à la lutte contre l’addiction », analyse Jean Lemoine, Spécialiste de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Après avoir ciblé ces zones addictologique, l’acupuncture classique prend le relais. « Le sevrage pour un fumeur correspond à un certains nombres de symptômes métaboliques, que ce soit le tremblement, l’anxiété, ou encore psychique, que l’on va essayer de stopper par la pose d’aimants, d’implants ou divers matériaux médicales permettant de stimuler la production d’éléments pour lutter contre ces sensations de manque », détaille Jean Lemoine. « Nous pouvons également pour un patient qui a une habitude particulière liée au tabac la remplacer par le biais d’un ciblage précis d’une zone auriculaire. »
« L’auriculothérapie ne peut pas fonctionner sans une démarche personnelle »
L’auriculothérapie n’est pas pour autant une recette miracle ne peut fonctionner sans la volonté du patient. « Une personne sur deux qui m’appelle ne vient pas me voir car je leur explique que l’acupuncture auriculaire aide énormément dans l’arrêt du tabac mais elle ne peut pas fonctionner sans une démarche personnelle de la part du fumeur », observe Jean Lemoine. « L’auriculothérapeute ne fait que renforcer les ressources de la personne mais s’il n’est en a aucune le résultat de la thérapie sera absolument nulle. S’il n’a pas de volonté, même avec un gros protocole, il n’y aura que 30% de réussite ce qui est totalement négligeable et laisse entrevoir une rechute certaine. »
Pour ma part, une énorme motivation, 30 ans de tabac et d’addiction
J’en avais assez de cette dépendance !!
L’auriculotherapie a fonctionné pour moi
6 mois sans tabac et j’ai pu en ressentir les bienfaits rapidement
Merci à Jean lemoine,