L’ancienne maternité de la Belle de Mai, qui a vu naitre 150 000 marseillais entre 1920 et 1996, parmi lesquels on retrouve Zinedine Zidane ou Patrick Bosso, vient de s’offrir une 2e jeunesse.
Après 20 années de fermeture, le bâtiment historique a été rénové et transformé en Village Club du Soleil, un établissement touristique en formule tout compris pour les familles mais aussi pour les séminaires d’entreprises.
Villages Clubs du Soleil, une entreprise marseillaise
Le Village Club du Soleil « Marseille – La Belle de Mai » est ainsi le 21e établissement de l’opérateur touristique et le tout premier du genre en milieu urbain. Pour la petite histoire, Villages Clubs du Soleil est une entreprise née à Marseille en 1960. Au départ, c’était une association et depuis les années 90, elle est devenue une entreprise. Avec 14 établissements sur 21 installés en montagne, Villages Clubs du Soleil se revendique davantage comme un opérateur touristique de montagne. C’est d’ailleurs pour cela que l’établissement continue à fournir à ses clients marseillais des chaussures de marche ou des bâtons pour aller arpenter la ville et les calanques. Une démarche qui fait sourire Alex Nicolas, le président des Villages Clubs du Soleil, quand il imagine les marcheurs tout équipés en tenue de randonneur, traverser le centre-ville et la Belle de Mai.
Ce projet de créer un établissement touristique au coeur de Marseille ne date d’ailleurs pas d’hier. En effet, comme nous l’explique Alex Nicolas « En 1984, on avait déjà lancé une étude pour faire un club à Marseille, on voulait dès les années 80, faire des projets en ville. Le projet de Marseille était fou d’ailleurs ! On voulait acquérir des cabanons et les louer aux clients, pour qu’ils puissent vivre à la Marseillaise et sortir en mer avec les pêcheurs du coin« . Mais l’idée a été rapidement abandonnée.
Il y a quelques années, le club de vacances est revenu à la charge, sentant l’essor très fort de l’économie culturelle dans les grandes métropoles. « L’urbain fonctionne à l’année à l’inverse de la montagne ou de la mer où le tourisme est plutôt de saison » nous explique le président du club.
« J’ai donc repris les recherches et visité quelques lieux, comme la villa Magalone ou les locaux EDF sur le Prado, et puis en 2011, j’ai visité le site de la maternité Belle de Mai. Il faisait nuit, l’établissement était fermé, c’était un dépotoir, mais quand j’ai franchi la porte des lieux, j’ai tout de suite été séduit par le potentiel, et l’emplacement ! » s’enthousiasme-t-il.
Un levier économique pour le développement du quartier Belle de Mai ?
Depuis, le projet a bien muri et le site a été inauguré. Il représente aujourd’hui 60 emplois directs créés et selon Alex Nicolas « 90% du personnel est Marseillais et une majorité de ces 90% est du quartier« .
Pour lui, la Belle de Mai est plutôt bien vue des touristes. « Ils n’ont pas cette vision péjorative que peuvent avoir les Marseillais sur le quartier. Quand on leur dit « Belle de Mai », ça leur inspire la beauté et le printemps, le nom est plutôt agréable il faut dire ! D’ailleurs, ça marche tellement bien que pour les prochains mois, je refuse déjà des réservations à la nuitée. Nous favorisons les réservations à la semaine. »
Mais au delà des 60 emplois créés directement par le centre, nous avons voulu en savoir plus sur les répercussions dans le quartier et dans la ville. Là encore, Alex Nicolas est plutôt fier de son projet « L’avantage avec une formule tout compris comme la nôtre, (Ndlr : le Club propose des prestations en pension complète) c’est que nos clients n’ont qu’à débourser leur argent pour le shopping en ville ou les loisirs. Une étude montre d’ailleurs que nos clients dépensent 100 euros par semaine et par personne dans les commerces locaux, notamment pour ramener des souvenirs. » Avant de poursuivre « Nous avons de nombreux clients qui partent arpenter la Belle de Mai à pied avec un guide, et nous espérons que cela va créer de nouveaux usages« . Un objectif partagé par le président du CIQ de la Belle de Mai, expliqué dans le reportage vidéo ci dessus.
Il faut dire que dans la formule tout compris, on trouve le City Pass de l’office de tourisme de Marseille pendant 4 jours, pour une réservation d’une semaine, et qui ouvre l’accès gratuitement à tous les musées et attractions touristiques de Marseille, aux transports urbains illimités, au bateau et la visite du Château d’If ou des îles du Frioul, au petit train de Notre-Dame de la Garde ou du Vieux Port, mais aussi la pension complète, c’est à dire par exemple que lorsqu’une famille part en randonnée dans les calanques toute une journée, le club lui prépare un panier repas. Cela fait finalement peu de dépenses extérieures pour les clients, mais nul doute que la rénovation de ce bâtiment magnifique et la création de nouveaux usages dans le quartier aura des répercussions. Nous avons d’ailleurs croisé de nombreux marcheurs qui circulaient entre le club et la Friche Belle de Mai.
Le guide pratique
- 125 chambres climatisées de 2 à 4 lits, soit 340 lits
- Un accueil avec salon et bagagerie
- Un restaurant d’environ 300 couverts d’une superficie totale de 450m2
- Un bar-salon de 160 places, avec terrasse donnant sur les jardins
- Une piscine extérieure chauffée (d’avril à octobre) et un bassin pour enfants
- Un espace forme et bien-être avec sauna, hammam, balnéo
- Des services enfants aménagés avec encadrement qualifié
- Des salons voûtés privatisables, une salle plénière de 150 places, des espaces polyvalents pour les expos, concerts…
- Des espaces verts, aires de jeux pour enfants, terrain de boules
- Un parking ombragé pouvant accueillir vélos, voitures et cars de tourisme.