Dans le quartier de La Pomme, un atelier partagé aide les producteurs de boissons marseillaises à se développer. Parmi elles, la Distillerie de la Plaine, la Brasserie de la Plaine et Tisse Kombucha, nouvelle venue dans le paysage de la boisson locale.
Depuis janvier 2025, la coopérative La Source abrite des producteurs de boissons dans le quartier de La Pomme (11e). Lancée en 2024, l’initiative propose à des entreprises marseillaises de se partager les locaux, ainsi que de mutualiser les outils et l’ensemble du circuit de production. L’objectif : permettre à de jeunes producteurs d’émerger, même sans le budget nécessaire pour se lancer seuls.
Concrètement, il s’agit d’un atelier de production partagé à ce jour entre trois entreprises : Tisse Kombucha, La Brasserie de La Plaine, et La Distillerie de la Plaine. Toutefois, la coopérative met également son matériel à disposition pour les producteurs plus ponctuels.
Une sorte d’espace de coworking pour producteurs de boissons ? Pour La Source, l’enjeu est de « modeler le projet par la coopération », et donc de faire évoluer le lieu avec et pour ses membres.
Tisse Kombucha, de la cave au labo partagé
Après avoir découvert le kombucha (boisson fermentée à base de thé), Bertrand et son co-fondateur Sinclair ont lancé Tisse il y a deux ans et demi. À l’époque, leur production se faisait encore dans la cave de Sinclair. L’arrivée dans les locaux de La Source marque un tournant : la coopérative les approche et leur propose un loyer mutualisé avec les deux autres producteurs résidents. Depuis, Tisse s’y projette sur le long terme.
Grâce à ces nouveaux espaces de production, Tisse est passée d’une fabrication artisanale à une production d’environ quarante hectolitres par an. La jeune fabrique de kombucha, présentée comme un « soda naturel », a investi près de 70 000 euros dans son développement et bénéficie désormais d’un grand espace lui permettant de structurer sa croissance.
L’un des atouts majeurs de la coopérative est l’entraide entre membres et l’accès à des outils mutualisés. Par exemple, l’étiqueteuse de La Source a permis à Tisse d’abandonner l’étiquetage manuel pour un procédé bien plus efficace.
Pour Bertrand, ce gain de temps ouvre des perspectives essentielles : « se développer en dehors de Marseille et se diversifier dans d’autres boissons sans alcool ». Selon lui, cette évolution aurait été nettement plus lente sans l’accompagnement de la coopérative, qui leur offre « une véritable perspective d’évolution et la possibilité de réaliser beaucoup plus de projets » qu’en avançant seuls.
