Le moteur de recherche Ecosia, qui reverse ses bénéfices pour replanter des arbres, a financé une opération de reforestation d’une forêt brulée à Sausset-les-Pins.
C’est le grand argument marketing du moteur de recherche Ecosia qui se prévaut d’être « le plus écologique de la planète ». Pour se démarquer de ses concurrents tels que Google ou Bing (Microsoft), la société allemande promet que chaque recherche sur son site finance la plantation d’arbres et la reforestation.
L’argument séduit près de 20 millions d’utilisateurs, à l’heure ou les bilans carbone et énergétique des data centers, ces centres de données qui font fonctionner internet, sont très critiqués, notamment à Marseille.
Le moteur de recherche Ecosia se vante de produire en panneaux solaires « le double de l’énergie nécessaire pour alimenter vos recherches ». Et de reverser « 100% de ses bénéfices », issus de la publicité, pour des actions climatiques.
Il indique ainsi avoir planté « 243 millions d’arbres » autour de la planète. En particulier dans les pays du Sud, pauvres ou particulièrement frappés par des enjeux de climat et de déforestation. Mais pas que. En Provence, ce dimanche 9 novembre, le moteur de recherche a financé une opération de reforestation à Sausset-les-Pins.
« Transformer l’internet en un outil d’action climatique concrète »
En effet, il y a cinq ans, la commune a connu un incendie ayant brûlé 1 000 hectares. Ecosia a investi 10 000 euros pour permettre à l’association Replanter notre forêt provençale de lancer la reforestation du massif. Une cinquantaine de bénévoles se sont réunis à l’entrée du sentier du Valat, pour planter une centaine d’arbres.
Il s’agit principalement d’oliviers, dont un centenaire symbolique, de chênes kermès, des arbousiers et d’amandiers. Des essences locales, qui renforceront la biodiversité du site.
Mais surtout résistantes au feu, car capables de repousser rapidement après un incendie. C’est l’objectif du président de l’association, Julien Altero, lui-même pompier professionnel. « Nous pouvons limiter l’impact des flammes grâce à des coupe-feux végétalisés, avec une flore adaptée ».
En soutenant cette opération, Antonia Burchard-Levine, chargée de projet chez Ecosia estime donner un exemple concret de l’ambition du moteur de recherche : « transformer l’internet en un outil d’action climatique concrète ».