Après la découverte de foyers « autochtones » de chikungunya en Provence, l’Agence Régionale de Santé lance une campagne de sensibilisation pour lutter contre le moustique tigre, vecteur de maladies.

Une enceinte qui diffuse des bruits de moustique, un quizz sur les maladies vectorielles et tropicales, des goodies pour adopter les bons gestes et un stand de sensibilisation mobile… D’Aix-en-Provence à Toulon en passant par Marseille et d’autres villes, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a mené une campagne de communication autour du moustique tigre et des maladies qu’il propage.

Car, en plus d’énerver les humains, cet insecte invasif arrivé d’Asie transmet des virus, notamment tropicaux. Avec, depuis deux semaines, des cas inédits de chikungunya. « Les premiers à La Crau, puis un départ de foyer à Salon-de-Provence », précise Karine Hadji de l’ARS.

Leur particularité ? « Il s’agit de foyers autochtones. C’est-à-dire qu’une personne déclare la maladie vectorielle que transmet le moustique sans avoir voyagé dans le pays ou cette maladie circule ». Le virus du chikungunya circule donc de manière interne.

Des gestes simples réduisent « 90% de la nuisance du moustique »

Pour lutter contre sa diffusion, l’ARS sensibilise donc le grand public à des « gestes simples et efficaces, qui permettent de réduire en un mois 90% de la nuisance du moustique », assure Karine Hadji.

En effet, pour se reproduire, ce moustique à besoin de deux choses que l’on peut lui retirer : « des humains à piquer, nécessaires à la ponte de la femelle, et de l’eau où les larves grandissent ».

Elle encourage donc, d’une part, à se protéger des piqûres. « Des vêtements amples et clairs, le ventilateur qui est très efficace. Mais aussi les moustiquaires et répulsifs ».

La chasse à l’eau stagnante

D’autre part, en parallèle, pour se débarrasser de leur présence qui est très localisée, il faut chasser la moindre petite réserve d’eau stagnante. « Un simple bouchon de bouteille par terre avec une mince pellicule d’eau suffit à pondre ».

Le moustique tigre, très urbain, « adore les balcons, les jardins et les terrasses, où l’arrosage des plantes offre de nombreuses opportunités de ponte. En particulier les coupelles des pots, qu’il faut simplement retourner une fois par semaine », insiste l’experte de l’ARS. « On peut aussi mettre du sable au fond pour que la pellicule d’eau ne soit pas accessible ».

Enfin, elle conseille de ranger le mobilier extérieur et les jeux des enfants, qui peuvent créer des petites réserves d’eau cachées avec les pluies. Et d’entretenir les évacuations hydrauliques pour éviter des zone de stagnation. Sans oublier d’en parler à ses voisins, pour chasser collectivement le moustique d’une copropriété.

Pour découvrir tous les bons gestes, rendez-vous sur le site de l’ARS 

Bouton retour en haut de la page