Les cardinaux se réunissent en conclave au Vatican à partir de ce mercredi 7 mai pour élire le prochain pape qui succèdera à François. Parmi eux figurent cinq Français, dont l’archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline.
Le monde catholique aura bientôt un nouveau pape, quelques semaines après le décès du pape François. Alors que le conclave commence ce mercredi 7 mai 2025 au Vatican, 133 cardinaux sont désormais « enfermés » dans la chapelle Sixtine pour élire le successeur de Jorge Mario Bergoglio.
L’archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline, figure parmi les favoris. Et avant de rentrer en conclave hier, il a adressé un message aux Marseillais.
« Depuis huit jours, dans le cadre des réunions préparatoires, nous, les cardinaux, avons réfléchi à la situation du monde et de l’Église, ainsi qu’aux tâches prioritaires qui attendent le futur pape. Comme je vous l’avais dit à la Cathédrale juste avant de partir, j’ai vécu cette semaine comme une retraite spirituelle, belle et grave à la fois. Belle parce qu’à travers les cardinaux, c’est l’Église du monde entier qui s’est trouvée réunie, dans la ferveur et le recueillement qui ont entouré les obsèques du pape François. Grave cependant, parce que pèsent sur nos épaules une très lourde responsabilité. Maintenant, nous allons devoir nous laisser guider par l’Esprit Saint, entrer dans « le grand silence du dedans », selon l’expression d’Élisabeth de la Trinité, que le cardinal Panafieu avait reprise pour évoquer son expérience du conclave auquel il avait participé ».
Un cardinal libéral
Né en décembre 1958 en Algérie, Jean-Marc Aveline a été ordonné prêtre en 1984, nommé évêque en 2013 puis archevêque de Marseille en 2019 puis cardinal en 2022, par le pape François, qu’il a convaincu de venir à Marseille en septembre 2023 et de célébrer une grande messe populaire au stade Vélodrome.
En 2025, il a été élu président de la Conférence des évêques de France. En juillet, il succédera ainsi à l’archevêque de Reims, Éric de Moulins-Beaufort, s’il n’est pas élu pape à l’issue du conclave.
Alors que ce scrutin est toujours très incertain, le nom de Jean-Marc Aveline circule parmi les « papabili », soit les cardinaux avec une probabilité plus ou moins forte de succéder au pape François. Et ce, malgré une maîtrise de l’italien encore légère, qui peut représenter un désavantage pour prétendre au trône de Saint-Pierre.
S’il venait à être élu, celui que beaucoup considèrent comme un cardinal libéral deviendrait le plus jeune pape depuis Jean-Paul II.
Les autres cardinaux français en lice
Outre Jean-Marc Aveline, d’autres Français figurent dans la liste des papabili. À commencer par le Corse François-Xavier Bustillo, tout juste âgé de 56 ans. Même si l’évêque d’Ajaccio est moins connu que son homologue marseillais, il a lui aussi réussi l’exploit de faire venir le pape François sur l’île de Beauté en décembre 2024.
Le Breton Christophe Pierre sera également dans le collège électoral, tout comme le cardinal Dominique Mamberti qui aura l’honneur de prononcer publiquement le « Habemus Papam » et de prononcer le nom du futur souverain pontife.
Enfin, le cardinal Barbarin, ancien archevêque de Lyon qui avait été condamné, puis relaxé, pour non-dénonciation des crimes sexuels dans l’affaire du père Preynat, participera au conclave. Mais ses chances d’être élu sont minces.
