Trottoirs élargis, piste cyclable, plantation d’arbres… La rue Saint-Pierre va se transformer en 2026 entre la place Jean-Jaurès et Sakakini. Un rafraichissement à 5 millions d’euros.
La rue Saint-Pierre est sur le point de changer de visage à Marseille. Considérée comme l’axe le plus long de la ville, après le chemin du Littoral qui longe le Grand Port Maritime, elle s’étire sur 3,4 kilomètres, de la Plaine jusqu’à la Pomme. La voie traverse en tout cinq arrondissements (5e, 6e, 10e 11e et 12e).
La section comprise entre les rues Tilsit et Madon, vers le Camas et la Conception, va faire l’objet d’un réaménagement complet en 2026, nous informe la Métropole Aix-Marseille-Provence. Soit plus d’un kilomètre de voirie requalifié.
Création d’une piste cyclable
Une piste cyclable bidirectionnelle « en matériau perméable et protégée de la circulation par une bordure » verra le jour entre les rues Vitalis et Madon. Mais sur le tronçon le moins large, au départ de la Plaine, entre les rues de Tilsit et Vitalis, l’intercommunalité prévoit « la mise en place d’un contresens cyclable ».
Le chantier doit reprendre les trottoirs, notamment très étroits sur la partie haute de la rue, pour les adapter « aux normes d’accessibilité PMR ». Pour offrir plus d’espaces aux piétons, le projet prévoit également de réorganiser le stationnement automobile, tantôt en créneau, tantôt en épi.
« Les bordures des trottoirs seront réalisées en pierre naturelle, tandis que les revêtements seront clairs », précise la Métropole. C’était une des demandes de la municipalité. « Les trottoirs noirs, ça ne se fait plus. Le noir, ça absorbe la chaleur et c’est la continuation de la chaussée, estime Perrine Prigent, adjointe au maire en charge des espaces publics. Il faut bien matérialiser l’espace pour les piétons ».
13 mois de travaux
Sur ce projet, l’élue municipale (PM) se félicite d’une « collaboration importante » entre la Ville et la Métropole. Elle aurait permis d’atteindre « un stade de consensus » sur un certain nombre de points. Comme la plantation d’arbres, le traitement en plateau des carrefours et la sécurisation de l’école Fraissinet.
Ce réaménagement « de façade à façade » devrait relier deux opérations déjà livrées. À savoir, la requalification de la Plaine, jusqu’à la rue Tilsit, et la requalification de la rocade du Jarret, jusqu’à la rue Madon. Une réunion publique se tiendra prochainement afin de présenter le projet aux habitants. « Il ne sera pas trop tard pour faire quelques ajustements », tient à rassurer Perrine Prigent.
Les travaux, qui doivent démarrer au deuxième trimestre 2026, dureront un peu plus de 13 mois. Pour un coût que les institutions estiment à 5 million d’euros à ce jour.
