Défense aérienne, drones sous-marins, jet skis, tireurs d’élite… Gérald Darmanin a présenté le dispositif de sécurité avec 6 000 policiers et gendarmes pour l’arrivée de la flamme olympique à Marseille le 8 mai.

Policiers en jet-ski, à cheval, en vélo, en civils… Drones sous-marins et aériens, tireurs d’élite, RAID… « On n’a pas vu petit », sourit Benoît Payan, maire de Marseille, impressionné ce vendredi 26 avril. Il sort juste d’une réunion présidée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en présence de toutes les forces publiques. Il s’agissait de préparer le dispositif de sécurité à Marseille pour l’arrivée de la flamme olympique dans le Vieux-Port le 8 mai.

Allumé le 16 avril à Olympie, le flambeau a été remis officiellement à la France ce vendredi 26 avril à Athènes. Demain, samedi 27, il montera à bord du trois-mâts historique, le Belem, pour traverser la Méditerranée et faire une entrée en grande pompe à Marseille.

Passage de la Patrouille de France, cérémonie, concerts sur une scène flottante… Un événement historique avec 150 000 personnes attendues sur le Vieux-Port, en plus du président de la République, Emmanuel Macron. Sans oublier le millier de bateaux en mer pour la grande parade maritime. Le tout retransmis en mondovision.

Et un véritable casse-tête sécuritaire, sur terre comme en mer. « Le Vieux-Port et ses alentours seront soumis à un périmètre antiterroriste », pose le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Avec un filtrage prévu autour de la zone cerclée de barrages.

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Benoît Payan, Sabrina Agresti-Roubache et Gérald Darmanin

« Le plus gros dispositif de sécurité jamais déployé à Marseille »

Si le ministre considère qu’« aucune menace caractérisée » n’a été pour l’instant identifiée par les services de renseignements, « nous travaillons sur tous les scénarios ». Rien ne semble avoir été laissé au hasard. De l’équipe du GIGN embarquée à bord du Belem, pour notamment s’assurer du déminage, jusqu’à la surveillance par drones aériens comme sous-marins.

Sans oublier les forces maritimes, notamment en jet-ski, et les 10 bateaux de police municipale et nationale sur le Vieux-Port et autour. Ni le « dispositif particulier de sûreté aérienne », (DPSA), sorte de « bulle de protection », indique la défense de l’air, avec la mise en œuvre de capacités supplémentaires de détection et d’intervention comme « des moyens de défense sol-air, AWACS (avions-radars), radars tactiques… ». Et des « moyens lourds portés ».

Sur terre, des équipes de « grimpeurs » sont prévues pour des menaces en hauteur. Mais aussi des tireurs d’élites, le RAID, des brigades canines, d’autres à cheval ou en vélo, la brigade anticriminalité (BAC), les policiers en civils et plus de 3 000 CRS. « Près de 6 000 policiers et gendarmes seront déployés sur l’événement », comptabilise Gérald Darmanin.

5 942, précisément, selon les documents officiels. Soit « le plus gros dispositif de sécurité jamais déployé à Marseille », d’après le maire Benoît Payan. Ce dernier mobilise notamment 300 policiers municipaux. Il faut ajouter les agents de la Ville et les agents de sécurité privés pour atteindre « près de 2 500 agents » que la municipalité mettra en action pour l’événement, selon le cabinet.

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Gérald Darmanin aux côtés de la secrétaire d’État à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, du maire de Marseille Benoît Payan, et des forces de sécurité.

Surveillance drastique sur la mer

Sur l’eau, dans toute la rade de Marseille, les conditions seront également drastiques. D’autant que seuls les navires inscrits à la parade maritime auront le droit de naviguer.

Le 12 avril dernier, la préfecture maritime de Méditerranée indiquait que « près d’une trentaine d’unités […] seraient présentes en mer et dans les airs », dans la rade de Marseille, de 9h à 19h.

« Les forces de sécurité ont déjà commencé à travailler sur le périmètre du Vieux-Port », précise le ministre. Notamment pour commencer le déminage « des 4 000 bateaux amarrés, avec 80 chiens ».

Des lieux de manifestation pour contenir « la menace contestataire »

Gérald Darmanin insiste sur l’absence de menace terroriste identifiée pour l’événement. Pas non plus de « menaces contestataires », notamment de « l’ultra droite ou l’ultra gauche ». Les scénarios anticipent toutefois des « démonstrations » ou des actions pouvant viser des symboles. Comme des « tentatives d’extinction de la flamme » des cortèges ou des affichages…

« J’ai demandé au préfet de prévoir un [ou des] lieu[x] de manifestation », encadrés et délimités. Pour contenir des manifestations « sans les interdire », espère-t-il. La Préfecture devrait communiquer ces sites prochainement.

L’arrivée de la flamme doit rester « une grande fête », martèle le ministre de l’Intérieur. Et ce, malgré ce dispositif de sécurité impressionnant et l’arsenal déployé. « La vie continuera à Marseille, tout sera ouvert autour du Vieux-Port », veut-il rassurer.

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