Le chef Sébastien Richard, fondateur du premier restaurant solidaire de Marseille, Le République, va ouvrir un concept similaire à Paris, au printemps prochain.
Hyperactif. Sébastien Richard ne dira pas le contraire. Le chef est devenu incontournable dans la cité phocéenne, depuis l’ouverture il y a deux ans du République, le premier restaurant solidaire de Marseille, dans l’ancien Café Parisien, place Sadi-Carnot, remis au goût du jour.
Un concept à la fois simple mais aussi très ambitieux : faire déjeuner à la même table des sans-abri et des patrons, ceux qui ont peu et ceux qui ont mieux. « Il n’y avait pas de restaurant à Marseille permettant de mixer les publics, un peu dans l’esprit des Refettorio parisien », nous racontait il y a quelque temps le chef marseillais.
Des projets toujours inclusifs
Depuis, les projets se multiplient sur le territoire à l’instar de la récente ouverture de Mia Bella, une pizzeria gastronomique à deux pas de la place de la Joliette, suivant la même démarche inclusive : des pizzas à un euro pour les plus démunis.
Le concept culinaire de diners « Dans le noir ? », l’ouverture dans quelques mois sur la Canebière de la Casa Méditerranée en lieu et place des anciens locaux de la bijouterie Pierry. Ou encore la création d’un campus XXL de formation aux métiers de l’alimentation et de l’hôtellerie par l’inclusion.
Mais ça ne s’arrête pas là, car la formule du restaurant Le République va être dupliquée à Aubagne, dans le cadre d’un vaste projet mêlant restaurant, table d’hôtes, bouillon méditerranéen, food-court, ressourcerie, site de formation… Et dans quelques mois, c’est dans la capitale qu’un premier resto’ solidaire va ouvrir ses portes. Avec l’association La Petite Lili, Sébastien Richard a en effet remporté un appel d’offres pour répliquer son modèle à Paris avec des repas à 1 euro et la formation par l’insertion.
Un bouillon méditerranéen
Le nouveau République doit s’implanter dans les anciens Salons Vianey, situés quai de la Rapée, face à la Seine et au coeur du pôle d’affaire parisien. « C’est un lieu très connu. Magique et emblématique qui a une belle histoire parisienne », confie le chef, qui doit récupérer les clés à la fin du mois de janvier.
« On a fait une proposition de bouillon méditerranéen, nous livre-t-il. L’idée est de pouvoir utiliser des produits plutôt parisiens et de faire de la cuisine méditerranéenne. Nous sommes en train de finaliser tout ça et de sourcer », ajoute-t-il.
Le restaurant parisien sera ouvert 7/7 jours et fonctionnera avec 22 salariés dont 50% de personnes en parcours d’insertion. Les travaux doivent être lancés début février pour une ouverture fin mai 2024. La maire de Paris, Anne Hidalgo, pourrait être présente pour l’inauguration. Un autre restaurant serait également en projet… toujours à Paris.