Benoît Payan, accompagné des élus de la majorité municipale de Marseille, est venu à la rencontre de la population samedi matin pour présenter son bilan de mi-mandat. D’autres rendez-vous auront lieu dans toute la ville d’ici mi-décembre. Reportage.

À deux pas de l’ombrière du Vieux-Port, le quai des Belges a été aménagé ce samedi 18 novembre. Grand soleil, café, croissants, des oriflammes géants à l’effigie de la Ville de Marseille, des tentes blanches sous lesquelles des panneaux retracent le bilan des actions menées en matière de logements, écoles, sécurité… Une volonté de dire aux Marseillais en un coup d’œil que depuis trois ans la majorité municipale est au travail.

Mais c’est au contact des citoyens que la quasi-totalité de l’équipe municipale a choisi d’aller pour dresser son bilan de mi-mandat, Benoît Payan en tête. Une première pour celui qui est installé dans le fauteuil de maire de Marseille (divers gauche) depuis 2020 et la démission de l’écologiste Michèle Rubirola. « Ce n’est pas l’exercice le plus simple », admet le maire.

Avec cette nouvelle formule, la municipalité marseillaise travaille sa communication politique en souhaitant « se démarquer et éviter les rassemblements aux airs de meetings, confie la garde rapprochée du maire. En somme, se distinguer de la présidente (divers droite) de la Métropole et du Département, rompue à la pratique. Pour ses rendez-vous de mi-mandat, Martine Vassal remplit des grandes salles du territoire.

« On souhaite échanger de manière accessible avec toute la population marseillaise, en contact direct. Parler de ce qui marche et de ce qui ne marche pas », poursuivent les proches de Benoît Payan.

Ce matin-là toutefois, sur le Vieux-Port, une grande partie de sympathisants de la gauche locale sont présents. Et même certains anciens politiques de passage. Comme les socialistes Eugène Caselli, qui a présidé la communauté urbaine (MPM) ou Marius Masse, député de Marseille et conseiller régional durant un quart de siècle.

« 1 000 actions engagées depuis trois ans »

Si le maire souhaitait « aller à la rencontre des Marseillaises et des Marseillais […] expliquer nos difficultés comme nos réussites », son bain de foule n’aura duré que quelques minutes. Avant un discours en plein air de près de 45 minutes pour rappeler « ce que nous avons fait depuis trois ans, et ce que nous allons faire ».

Benoît Payan a mis en avant les « 1 000 actions engagées depuis trois ans » autour des trois piliers du mandat. D’abord « recoudre la Ville en résorbant la fracture Nord-Sud. Mais aussi : faire avancer Marseille », avec un accent fort sur la solidarité. Ou encore « mieux vivre dans sa ville ». Ici, Benoît Payan évoque la sécurité avec les efforts de recrutement dans la police municipale, la création de brigades cynophiles, équestres et maritimes.

Mais surtout, les écoles, « au centre du mandat d’un maire », et en piteux état à Marseille. C’est avec l’aide de l’État, rappelle l’édile, dans le cadre du plan Marseille en grand, « que nous avons réussi à débloquer près d’1,5 milliard d’euros pour un plan de rénovation d’une ampleur unique en France. Avec une société publique dédiée ». Les élus marseillais se félicitent également d’avoir activement participé à convaincre le gouvernement d’injecter des milliards dans la rénovation urbaine et la lutte contre l’habitat indigne.

bilan, Benoît Payan et le Printemps marseillais présentent leur bilan de mi-mandat, Made in Marseille
Benoît Payan en plein discours

« Marseille ne se refera pas en un jour »

Des électeurs du Printemps marseillais sont présents autour des panneaux explicatifs retraçant les actions de la Ville. Certains des quartiers Nord, qui estiment « être enfin entendus. C’est un maire de proximité qui vient nous voir. Nous n’avons jamais vu Gaudin, à part à la télé… ». D’autres, du centre-ville, trouvent que « les choses bougent enfin pour rattraper les retards du passé ».

Quelques voix dissonent toutefois : « J’avais voté pour Rubirola. Je ne voulais pas un socialiste à la Ville. Pour moi Marseille se dégrade… en particulier les routes toutes défoncées », confie cet électeur. Dans les faits, la voirie reste une compétence de la Métropole, comme la propreté, ce que ne manque pas de pointer le maire, admettant tout de même « qu’il faut arrêter de se renvoyer la balle entre la Ville et la Métropole ».

Il espère convaincre le président de la République de remettre de l’ordre dans l’imbroglio de compétences que se partagent différentes institutions publiques sur un même territoire.

Des citoyens l’interpellent également sur la situation des crèches municipales, dont les agents sont en grève. Ils demandent la reconnaissance de la pénibilité de leur travail, et des recrutements. « Nous sommes ici pour parler de ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, assume le maire. Il y a des choses qu’on peut mieux faire, avec les immenses difficultés de certains sujets […] Rome ne s’est pas faite en un jour, Marseille ne se refera pas en un jour ».

La droite locale fustige le bilan municipal

Alors que ce rendez-vous marque le premier d’une série jusqu’à mi-décembre, l’opposition municipale de droite Une volonté pour Marseille fustige déjà « cette séquence d’autocongratulation et d’autosatisfaction ». « Il ne suffit pas à dissimuler l’évidence : en trois ans, le maire non-élu a fait sombrer Marseille », écrit le groupe, présidé par Catherine Pila, dans un communiqué de presse.

Ces élus de droite, majoritaires à la Métropole, dressent un bilan municipal différent : « Plus d’insécurité, une crise du logement sans précédent, une administration fracturée, une augmentation record de la taxe foncière et de multiples et lourdes erreurs de gestion administrative… » Et d’ajouter : « Durant ces trois prochaines années, nous continuerons pleinement à nous opposer à Benoît Payan, pour empêcher le déclin de Marseille ».

Et pour illustrer un peu plus leur opposition, dans les actes, alors que le Printemps marseillais présentait son bilan, la droite locale défilait quelques centaines de mètres plus haut. Une manifestation citoyenne contre le projet municipal de salle de consommation à moindre risque, ou « salle de shoot », boulevard de la Libération. À mi-mandat, les élections de 2026 pointent déjà…

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