Le nouveau TGV Paris-Marseille a été dévoilé il y a quelques semaines. Appelé TGV M, son lancement est prévu pour 2025.
La SCNF a présenté son nouveau TGV M, qui pourra être utilisé tant pour l’offre TGV INOUI que OUIGO. Sa mise en service, initialement annoncée pour les JO 2024, est repoussée à 2025.
« Les nouveautés du TGV M, ainsi que ses caractéristiques techniques sont différentes de celles des trains qui composent la flotte actuelle, souligne son constructeur, le géant français Alstom. Tous les processus d’exploitation des TGV nécessitent d’être adaptés. Que ce soit ceux relatifs à la conduite, à la supervision du trafic, à la préparation des trains en gare ou encore ceux liés au stationnement, au garage et au nettoyage. Ceci est lié par exemple au fait que le TGV M disposera de 9 voitures voyageurs et non plus de 8 comme les TGV actuels ».
Cette semaine, le TGV M effectuait des essais de compatibilité avec les infrastructures de la gare Saint-Charles.
Le TGV du futur est sur les rails !
Au programme à Marseille aujourd’hui : des essais de compatibilité avec les infrastructures 📏
Heureux de découvrir pour la première fois le #TGVM, sur lequel je vais travailler jusqu’à sa mise en exploitation 😍 pic.twitter.com/Suk0B2FHuQ
— Adrien ✌️ (@AdrienThrd) November 14, 2023
Un nouveau TGV plus économe en énergie et connecté
Le nouveau TGV M sera moins gourmand en énergie mais transportera plus de passagers à son bord. Il représente la cinquième génération des trains à grande vitesse conçue par Alstom pour la SNCF. « Recyclable à 97%, plus aérodynamique, il sera capable de réguler l’utilisation de l’énergie à bord en fonction du nombre de passagers…» argumente l’entreprise ferroviaire publique française.
Et si la SNCF a commandé au total à Alstom 115 TGV M, pour un montant estimé à 3,5 milliards d’euros, c’est bien la ligne Paris-Lyon-Marseille qui bénéficiera la première de ce nouveau train à deux étages, doté d’une centaine de places supplémentaires par rapport aux TGV duplex actuels, avec une consommation d’énergie 20% inférieure, et des émissions de CO2 réduites de 32%.
« À bord, les passagers pourront bénéficier d’une architecture du WIFI conforme au dernier standard 5G. Diverses applications numériques seront développées pour optimiser la consommation d’énergie de traction, en adaptant en temps réel les prescriptions de conduite à la vitesse du train, au profil du parcours » précise Alstom.
Les chefs de bord disposeront aussi d’une application leur permettant de connaître en temps réel l’état de fonctionnement de tous les éléments concourant au confort des clients.
Un nouveau design extérieur et intérieur
Dans son ensemble, un TGV M mesurera 202 mètres, contre 198 mètres pour les TGV actuels. Mais avec des aménagements optimisés, ces nouveaux trains permettront d’ajouter une « voiture », et d’augmenter la capacité jusqu’à 740 places contre 634 maximum aujourd’hui.
À l’intérieur des rames, les passagers retrouveront des innovations pour améliorer leur confort et le service. « Dans les salles voyageurs, le design intérieur a été conçu pour favoriser le repos et une ambiance feutrée (…). Ailleurs, des lieux de convivialité ont été imaginés pour ceux qui souhaitent se distraire entre amis ou en famille. Les vitres ont été agrandies pour une vue panoramique des paysages. L’éclairage s’adaptera à l’intensité de la lumière naturelle dans la rame » détaille le constructeur.
Tous les passagers disposeront de sièges équipés de fonctionnalités de connectivité, et un accès Wifi performant. Côté bar, le nouveau TGV a été complètement redesigné pour offrir une expérience inédite.
L’accès pour les personnes à mobilité a également été repensé. Une plateforme élévatrice pivotante permettra aux usagers en fauteuil roulant l’accès en toute autonomie à la rame, jusqu’à la salle qui leur est réservée, et un système sonore de repérage des portes guidera les malvoyants lors de leur accès à bord.
Des tests avant la mise en service
Son lancement prévu pour 2025, sera précédé de nombreux tests avec des essais de pré-validation qui dureront jusqu’en décembre 2023 pour s’assurer du bon fonctionnement du train, avec des circulations jusqu’à 320 km/h.
De janvier à juillet 2024 seront menés les essais d’admission, qui consistent à tester le fonctionnement de la rame en reproduisant les configurations et contextes qu’elle pourra rencontrer tout au long de la vie du train.
Enfin, à partir de l’automne 2024, sur une longue période précédant la mise en exploitation commerciale, plusieurs rames circuleront sur l’ensemble du réseau, dans le cadre d’essais de pré-exploitation. Ils permettront d’éprouver la fiabilité du train dans les conditions réelles d’exploitation.