Après deux ans et demi de travaux, la Maison des abeilles et de la biodiversité a ouvert ses portes dans le quartier de Montolivet. 120 000 abeilles ont été introduites dans ce lieu innovant et participatif qui vise à promouvoir l’apiculture en milieu urbain.
Sur les hauteurs de Montolivet (12e), un nouvel espace axé sur la préservation de l’environnement, ouvre progressivement ses portes aux habitants. La Maison des abeilles et de la biodiversité, inaugurée le 16 septembre dernier par la mairie des 11e et 12e arrondissements, proposera des formations, des ateliers, des conférences et des événements afin de sensibiliser le grand public à la protection de l’environnement.
La Maison des abeilles est située à proximité directe des jardins familiaux du quartier, dans un écrin de verdure, avec vue sur le massif de l’Étoile. « Nous avons ici un beau terrain de jeu pour créer un lieu de ressource, de recherche, d’enseignement et de partage, explique le maire de secteur Sylvain Souvestre, qui a mis en place le projet conjointement avec l’adjointe à l’environnement et au développement durable, Michèle Emery. Le but est d’y associer, de manière collective, les associations, les universitaires et le grand public ».
Les membres du tiers-lieu Grain de la vallée, implanté à la Valentine, devraient prochainement semer des espèces locales afin de faire pousser des haies comestibles. L’association Coopération Planet participe quant à elle à l’installation d’un jardin à papillons. Des recherches sur les abeilles y seront menées à travers un partenariat avec Aix-Marseille Université.
Implantation de 120 000 abeilles
Après une étude de faisabilité, deux ruches ont déjà été installées par l’association nationale Happy Bees, qui œuvre pour la préservation des abeilles en créant des essaims à Vitrolles ou encore sur le plateau de Valensole. Selon son président Bruno Barret, il s’agit d’« une démarche qui devrait être multipliée au plus grand nombre ».
Mardi 3 octobre dernier, 60 000 abeilles de l’espèce Apis carpatica ont pris place dans chacune de ces ruches. « En septembre prochain, nous pourrons procéder à la récolte du miel, poursuit-il. Dès le mois de mars, la Reine met en place la ponte et fait grossir la colonie ».
Les collines vertes du quartier de Montolivet se prêtent particulièrement à la prolifération de ces insectes pollinisateurs. « Il y a assez de nourriture à 3 kilomètres à la ronde de l’endroit où les ruches ont été posées, explique l’apiculteur. Entre les jardins familiaux avec arbres fruitiers juste à côté, l’Huveaune qui ne passe pas loin… nous avons un très gros potentiel mellifère dans la garrigue dans les environs ».
Les agents de la mairie de secteur espèrent produire « 10 à 15 kilos de miel par an », afin de pouvoir l’offrir ou le redistribuer lors d’événements.
Mare et hôtels à insectes
Deux ans et demi ont été nécessaires pour réaliser les travaux de terrassement de cet ancien terrain vague, ainsi que la rénovation du bâtiment associatif, qui sera utilisé pour tenir des conférences, ateliers et animations. Le tout pour un investissement de 130 000 euros de la part de la mairie de secteur.
Quelques aménagements supplémentaires restent encore à être réalisés : un « jardin de senteurs », des murets en pierre sèches, niches ornithologies et hôtels à insectes… ainsi qu’une mare qui devrait bientôt venir remplir un espace en contrebas des ruches, afin d’attirer d’autres insectes pollinisateurs.
Les CIQ et écoles du quartier seront elles aussi impliquées dans le projet. Enfin, un travail d’initiation sera proposé aux écoles, aux associations du secteur et aux enfants du centre aéré mitoyen afin de les sensibiliser à la préservation de la faune et la flore en milieu urbain, à travers des jeux et des ateliers créatifs.