Cet après-midi, Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille en charge de la tranquillité publique et de la prévention, présentait « petits piétons » devant l’école Breteuil (6e). Un dispositif mis au point pour sécuriser l’entrée et la sortie des écoles élémentaires marseillaises.
Déjà mis en place dans d’autres villes françaises, la Ville de Marseille lance le dispositif « petits piétons », qui consiste à confier la sécurisation des abords des écoles à de jeunes retraités volontaires, employés comme vacataires, déployés depuis début octobre aux abords d’une vingtaine d’écoles du centre-ville.
« Je considère aujourd’hui qu’il y a une forme de gagnant-gagnant qui s’est installée avec ce dispositif. On a d’un côté des jeunes retraités qui ont des faibles revenus, et qui sont encore en bonne santé, qui ont envie de pouvoir arrondir leur fin de mois. Et dans le même temps, cela nous permet d’utiliser les effectifs de la police municipale sur d’autres enjeux de tranquillité publique » nous explique Yannick Ohanessian.
Depuis début octobre, 20 jeunes retraités, sollicités en moyenne 1 h 30 par jour, aux horaires d’entrée et sortie des écoles, sont déployés dans les noyaux villageois du centre-ville. Pour effectuer cette mission rémunérée au SMIC horaire, ils ont bénéficié d’une formation initiale et seront à nouveau formés régulièrement par la police municipale. Pour participer, les volontaires doivent répondre à plusieurs critères : avoir moins de 70 ans, être retraité, percevoir le minimum vieillesse, et être apte à une activité en extérieur.
Mailler les écoles du centre-ville aux passages piétons difficiles
La municipalité a ciblé certaines écoles, situées dans les quartiers du centre-ville, car les rues y sont étroites, et « les passages piétons difficiles. Comme vous le voyez ici, des deux roues motorisées qui sont garées et qui empêchent le passage des piétons. C’est sur ces enjeux là qu’il faut travailler » détaille l’élu.
Sur l’année scolaire 2021-2022, 60 personnes sont annoncées, mais il y a une volonté « de grossir les rangs, si les personnels et les parents d’élèves sont satisfaits de l’opération. Pourquoi pas imaginer de doubler ces effectifs là pour l’année suivante ? Il y a plus de 470 écoles dans Marseille, donc couvrir toutes les écoles, ce sera compliqué. Nous avons fait le choix, pendant un an, d’avoir des rotations sur des écoles. C’est un travail fastidieux, mais on l’a fait avec les médiateurs sociaux et la police municipale, et là on le fait avec les jeunes retraités. L’idée à terme, c’est d’avoir une couverture assez complète sur toutes les écoles » prévoit l’adjoint au maire.