Des élus de la majorité à la Ville de Marseille se sont réunis au Pharo ce midi, devant le conseil de la Métropole, pour faire le point sur la situation des poubelles à Marseille, au lendemain d’un épisode pluvieux extrêmement violent. Ils réclament entre autres, un nettoyage immédiat de la ville et des plages, « avant le coup de mistral qui est prévu pour demain ». Un coup politique selon la Métropole qui dénonce des polémiques stériles.
Alors que les pluies diluviennes se sont abattues sur tout le département hier, les déchets qui s’étaient entassés depuis une semaine, jonchent les rues de la ville ce matin.
La grève d’une majeure partie des éboueurs a cessé vendredi 1er octobre avec la signature d’un accord de sortie de crise entre la Métropole, Force Ouvrière et la FSU. Mais la CGT qui n’a pas participé aux dernières discussions, n’a pas signé le protocole et poursuit son mouvement de grève.
L’accord trouvé avec FO, syndicat majoritaire, suivi par la FSU, prévoit une réduction du temps de travail de 9,5 % pour les agents qui sont exonérés des 35 heures par semaine à cause la pénibilité de leurs missions, l’ouverture d’un compte épargne-temps et la mise en place de formations aux bonnes pratiques pour limiter les risques d’accident pendant la collecte. Une main tendue de la Métropole que la CGT trouve pour l’heure insuffisante. Le syndicat a d’ailleurs répondu à l’appel national de grève sur la question des salaires, ce mardi 5 octobre.
Dans une situation d’urgence, hier, la Métropole a convoqué une cellule de crise, et a déployé des « moyens supplémentaires pour assurer la collecte des ordures dans les quartiers particulièrement touchés ». 650 agents se sont mobilisés tôt le matin sur le terrain. Les missions de ramassage des encombrants et de propreté ont été interrompues pour privilégier le nettoyage des avaloirs, afin de permettre la bonne évacuation des eaux de pluie, et la collecte des bennes des professionnels. Dans l’après-midi, 10 balayeuses poids lourds et bennes supplémentaires ont été mobilisées pour dégager les grands axes routiers du centre-ville.
Mais il restait encore ce matin « 3 000 tonnes de déchets dans la ville, dont une centaine sur les plages » rappelle Mathilde Chaboche, adjointe à l’urbanisme ce midi, qui dénonce un manque d’anticipation de la Métropole. Avec d’autres élus de la majorité municipale, Christine Juste, Yannick Ohanesssian, Hervé Menchon et Pierre Benarroche, elle demande un retour à la normale au plus vite, et « une restructuration de la façon dont on gère la production des déchets et leur traitement en aval sur le moyen terme. Enfin à long terme, il faut enfin engager une réforme de la politique d’aménagement du territoire dans laquelle la ville a toute sa place ».
💬 En direct du Pharo, @M_Chaboche et les adjoints @Marseille demandent des actions rapides sur la gestion de déchets suite à l’épisode pluvieux qui a touché le Sud de la France hier. pic.twitter.com/3WMqw3FtAz
— made in marseille (@MadeMarseille) October 5, 2021
La Métropole de son côté répond que les plages ont déjà presque toutes été nettoyées dans un Tweet :
Pas de temps à perdre pour des polémiques stériles. Depuis 48h, les agents d’@AMPMetropole sont au travail sans relâche.
Les plages ont été nettoyées, il reste beaucoup à faire mais ils ont prouvé leur professionnalisme et je les en remercie. pic.twitter.com/smTgVPoOJ2— Martine VASSAL (@MartineVassal) October 5, 2021
Notre interview de Roland Mouren, vice-président de la Métropole en charge des déchets.
💬 En direct du Pharo, après un conseil de territoire tendu, le vice-président de @AMPMetropole en charge des déchets, Roland Mouren, répond aux critiques des élus de @marseille sur la situation suite à la grève des éboueurs et l’épisode orageux. pic.twitter.com/lt5jdxwURC
— made in marseille (@MadeMarseille) October 5, 2021
Benoît Payan demandait ce matin sur Franceinfo le transfert de compétence vers la Ville pour la gestion des déchets. « Le pluvial, la voirie, le ramassage des déchets, le nettoiement, toutes ces compétences que la ville de Marseille n’a pas, ne peuvent plus nous échapper (…) Il faut mettre de l’ordre dans les compétences. Marseille doit retrouver sa souveraineté ».