Depuis samedi 12 décembre, nous savons désormais quels seront les adversaires de l’équipe de France pour l’Euro 2016 et, surtout, quels matchs vont se jouer au Stade Vélodrome. La compétition présage de belles retombées économiques pour Marseille et la région, estimées à 181 millions d’euros ! Une somme qui dépendra principalement des dépenses des spectateurs qui viendront des quatre coins de l’Europe pour s’immerger totalement dans l’événement.
Du 10 juin au 10 juillet prochain, la France accueille l’Euro 2016, le troisième événement sportif le plus populaire au monde en termes de spectateurs. En tout, ce sont en moyenne plus de 7,5 milliards de personnes qui suivent la compétition à chaque édition qui se tient tous les quatre ans. Marseille et le Stade Vélodrome font partie des villes hôtes dans lesquelles plusieurs matchs sont au programme. Si l’on connaît le calendrier depuis quelques jours, on connaît aussi l’impact économique dont devrait bénéficier l’agglomération marseillaise grâce à l’événement : 181 millions d’euros. Une somme qui permet à Marseille d’être la deuxième ville hôte à tirer le plus de bénéfices de l’Euro 2016, derrière Saint-Denis et ses 221 millions d’euros.
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Trois grandes catégories de dépenses
L’impact estimé à 181 millions d’euros est la somme minimale dont devrait bénéficier la région marseillaise. Cette somme se partage entre trois catégories :
- L’impact « spectateurs » estimé à 141 millions d’euros : il s’agit des dépenses qui seront consenties par les spectateurs non marseillais de l’Euro qui se rendront à Marseille, que ce soit des personnes disposant d’un billet pour se rendre à l’un des matches ou de celles fréquentant la ville sans nécessairement aller au stade. Ces dépenses comprennent l’hébergement, la restauration, le tourisme (musées, visites, sites remarquables, etc) et le transport entre le pays d’origine et la France pour les personnes venant de l’étranger.
- L’impact « organisation » chiffré à 12 millions d’euros : on parle ici des dépenses d’hébergement et de restauration qui seront réalisées par les équipes qui viendront jouer leurs rencontres à Marseille comme l’Angleterre, la Russie, la Hongrie, l’Islande, l’Ukraine ou encore la Pologne. Ces équipes sont toutes obligées de prendre un hébergement dans un rayon de 60 km du Stade Vélodrome (contrainte UEFA) et d’être présente la veille du match.
- L’impact « infrastructure » de 28 millions d’euros : cette somme correspond à l’enveloppe allouée par l’Etat pour la rénovation du Stade Vélodrome. En revanche, les dépenses des acteurs locaux (Ville, département, Région) ne peuvent pas être considérées comme un impact au niveau territorial et ne font donc pas partie du calcul.
Faire profiter toutes les entreprises de la région
Si les hôtels, restaurants et autres lieux de tourisme sont les premiers à bénéficier de la tenue de l’Euro 2016, la Chambre du Commerce et d’Industrie Marseille Provence souhaite que toutes les entreprises de la région profitent de l’événement. C’est pourquoi elle a signé une convention avec l’organisation de l’Euro 2016 afin d’optimiser les retombées économiques de la compétition.
Outre le sponsoring et le licensing, l’UEFA a mis en place un « programme hospitalité » qui permet aux entreprises d’avoir accès à des loges et salons et d’y inviter des personnes. Cela leur permet de développer leur activité commerciale et même de se créer un réseau. Au Vélodrome, 72 loges ont été prévues lors de la rénovation du stade, soit une capacité d’accueil de plus de 2 800 personnes.
« Nous voulons organiser un Euro qui met en avant les entreprises françaises. D’ailleurs 80% des marchés proposés pour le programme hospitalité (traiteur, accueil, sécurité, etc) ont été remportés par des entreprises du pays », conclut Sébastien Klotz, directeur ventes et marketing des hospitalités de l’Euro 2016.
Par Agathe Perrier