Ce vendredi 26 mars, les étudiants ont été reçus au stade Orange Vélodrome à l’occasion d’une distribution de denrées alimentaires et de produits d’hygiène. Plus de 500 colis ont été donnés aux jeunes qui ont aussi pu échanger avec La Maison de l’infirmière, association marseillaise qui développe des actions de prévention et de santé publique depuis le 1er confinement.
Les jeunes Marseillais avaient aujourd’hui rendez-vous à l’Orange Vélodrome. Une trentaine de bénévoles des Restaurants du Cœur les attendaient pour une nouvelle collecte de denrées alimentaires et de produits d’hygiène, une action solidaire dont ont pu bénéficier quelque 500 étudiants de la métropole Aix-Marseille. C’est dans un contexte de précarité économique toujours plus accentuée qu’interviennent désormais les associations du territoire, au cœur d’une crise sanitaire et sociale.
Ce vendredi 26 mars, Isabelle Campagnola-Savon, conseillère régionale, était reçue par Patrice Douret, président national des Restaurants du Cœur, et son homologue départemental, Michel Rodi. Une rencontre faisant suite au vote de la convention triennale 2021-2023 de la Région Sud, ciblant l’organisation de collectes alimentaires et l’approvisionnement des différents centres d’accueil du territoire. « Il nous paraît évident de participer à ces collectes, la solidarité n’est pas juste un mot, c’est une éthique, note Isabelle Campagnola-Savon. De trop nombreuses familles sont en situation de précarité, c’est pourquoi la Région va très prochainement signer la Convention de partenariat avec les six Restos du Cœur-Relais du territoire, pour lutter ensemble, notamment grâce aux subventions. Une lutte à laquelle se joignent l’ensemble des collectivités locales ».
En effet, c’est accompagnée de Martine Vassal, présidente du Département des Bouches-du-Rhône, et d’Audrey Garino, adjointe au maire déléguée aux affaires sociales, à la solidarité, à la lutte contre la pauvreté et à l’égalité des droits, que la conseillère est venue échanger avec les bénévoles et les étudiants.
La Maison de l’infirmière : écouter, orienter, rassurer
Parmi eux, Lilia, 21 ans, étudiante en mécanique en master 1. « C’est la première fois que je participe à une distribution. J’ai besoin d’économiser de l’argent parce que je fais un stage de deux mois qui n’est pas rémunéré. La Covid a tout perturbé, c’est sûr, ce n’est ni facile pour nous ni pour les professeurs. Personnellement, je vis avec ma mère et mes deux sœurs, j’imagine que cela change la donne, je pense à ceux qui sont seuls, ça doit être très dur moralement ».
Une fois les produits récupérés, les étudiants avaient la possibilité de rejoindre les tribunes Ganay pour échanger avec le collectif « La Maison de l’infirmière ». Rassemblées dès le premier confinement en réponse à l’urgence de la situation, les professionnels du secteur ont rapidement su fédérer les forces vives marseillaises, en partenariat avec les CROUS du département et les associations de secteur. À ce jour, « La Maison de l’infirmière » compte plus de 250 adhérents, dont 180 infirmières libérales.
Une réussite pour Handa Douafflia, présidente-fondatrice. « Officiellement, l’association a été créée le 24 septembre. Pour cette journée, 50 de nos membres sont venus nous aider depuis 14h. Notre rôle est d’informer, orienter et rassurer les jeunes quant à la situation. Nous avons organisé de très nombreuses actions depuis le lancement du collectif, c’est pendant l’une d’entre elles que nous avons compris la détresse étudiante et que nous avons voulu leur venir en aide, ne serait-ce qu’en leur permettant de parler et de dire ce qu’ils ont sur le cœur ».
« Pour donner, il faut recevoir »
Pour Michel Rodi, président départemental des Restos du Cœur, cette visite officielle et la mise en avant des bénévoles sont aussi l’occasion de montrer l’ampleur des besoins sur le territoire. « Cette action est ponctuelle et permet à nos membres d’orienter les jeunes vers les 12 centres marseillais. Il faut leur donner l’habitude d’y aller. Le fait que les collectivités soient présentes aujourd’hui est encourageant, nous voulons leur faire prendre conscience qu’il y a urgence à agir. Cela nécessite plus de subventions, de locaux, de bénévoles. Pour donner, il faut recevoir. Dans une dizaine de jours nous signerons la convention avec la Région. C’est un pas supplémentaire pour venir en aide à la population ».