Depuis quelques mois, la nouvelle marque marseillaise Pietro Ballino se fait remarquer par ses t-shirts, pulls et casquettes aux logos 100% méditerranéens. Une partie de la production est assurée à Marseille par un chantier d’insertion. Du made in France éthique et social.

C’era una volta… Marsiglia mia. L’histoire de Pietro Ballino se raconte avec les mains. La jeune marque marseillaise vient de se greffer une place dans l’univers de la mode méditerranéenne en jouant sur le parler fort typique du Sud, mais aussi sur les expressions qui font sa renommée.

Ainsi, inutile de s’étonner si des « Oui ma gâtée » commencent à essaimer sur les bustes des Marseillais. « C’est clairement notre best-seller ». Et Pietro de L’Auriol n’en est pas peu fier. L’entrepreneur milano-marseillais de 28 ans a su miser juste. Sur le site, les internautes peuvent d’ores et déjà y trouver des t-shirts, pulls et casquettes personnalisés, agrémentés de phrases comme « Bella Ciao », « 13006 » ou encore de l’emblème de la marque.

 

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« Ce signe avec les doigts regroupés met en avant la gestuelle transalpine. Dans le Sud, on parle avec les mains, on s’exprime avec le corps. C’est un peu un label méditerranéen qui m’a toujours fasciné et auquel j’ai voulu rendre hommage ».

Une production textile éthique et sociale

Cette inspiration, le jeune homme la puise de ses origines, mais surtout de son grand-père, Pietro Ballino, qui a donné le nom à la start-up. « Depuis petit, il me parle avec les mains. Il m’a inspiré le logo et tout l’univers de la gestuelle italienne ». Après des études en école de commerce à Bordeaux et un parcours dans la mode à Milan, c’est dans la cité phocéenne que le jeune homme revient créer sa marque en 2018, accompagné sur le projet par des amis de longue date.

Sur place, Pietro y retrouve son cousin, Maximilien, qui tient une broderie dans le 6e arrondissement avec laquelle il s’associe pour la personnalisation de ses produits. Si, pour le moment, l’essentiel de la production est effectuée au Portugal puis travaillée sur Marseille, les t-shirts sont quant à eux produits par l’atelier Fil Rouge.

Implanté dans le 14e arrondissement marseillais, l’atelier travaille aux côtés de l’entreprise d’insertion InserMode à l’élaboration de produits textiles labellisés made in France. Une production qui se veut donc éthique et de proximité, inscrite dans une dynamique économique et sociale.

Marseille, nouvelle capitale de mode ?

Pour le moment, certains produits sont à retrouver dans le centre-ville marseillais, dans les concept-stores de l’hôtel Montgrand (6e) et Aux Deux Comptoirs (1er). Lancé depuis le mois de septembre, le site de Pietro Ballino a déjà trouvé ses adeptes : 300 t-shirts vendus et une cinquantaine de pulls au compteur.

Si à l’heure actuelle la petite équipe continue son œuvre, elle convoite déjà le marché italien en délocalisant sa production pour en faire une marque à la fois made in France et made in Italy. « J’ai pris contact avec la Chambre de commerce italienne pour démarcher des usines vers Milan, indique Pietro. Le fait de produire là-bas va dans l’ADN de la marque. J’ai pour ambition d’assimiler Marseille à un haut lieu de l’industrie textile, puisqu’elle pourrait partager ses ressources avec l’une des capitales de la mode ».

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