Le bateau Alan Kurdi, de l’ONG allemande Sea-Eye, est en route vers le port de Marseille avec plus d’une centaine de rescapés, après avoir échoué à accoster sur les côtes italiennes. Si la Ville se dit prête à l’accueillir, la décision revient à l’État, qui demande à l’Italie de le faire.

Le bateau Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea-Eye, qui a sauvé 133 migrants en mer ce samedi, fait route vers le port de Marseille. « Après le sauvetage de 133 personnes samedi dernier, aucun centre européen de coordination de sauvetage maritime n’a repris le rôle de coordination des personnes secourues par le navire jusqu’à mardi soir. Le centre de coordination de sauvetage de Malte a catégoriquement refusé. Le centre de coordination de sauvetage italien a renvoyé au centre de contrôle allemand à Brême et de là, les demandes ont été transmises au ministère allemand des transports et au ministère allemand des Affaires étrangères » explique l’ONG dans un communiqué.

Benoit Payan, premier adjoint de la ville de Marseille, maire par intérim en l’absence de Michèle Rubirola, a annoncé dans un tweet il y a quelques instants, son souhait d’accueillir le navire qui souhaite procéder « à un changement d’équipage et se préparer à une nouvelle intervention » en Méditerranée orientale. « Si le Alan Kurdi le souhaite, le port de Marseille lui sera ouvert. Nous ne laisserons pas des naufragés mourir en Méditerranée. C’est notre histoire, c’est notre tradition et ce sont nos valeurs » a précisé l’élu.

« Le port français de Marseille a également été choisi car les volontaires de l’organisation peuvent s’y rendre plus facilement depuis l’Allemagne et il a déjà servi de base appropriée pour le navire de sauvetage OCEAN VIKING » explique l’ONG. « Nous ne savons pas comment le gouvernement français va réagir à notre demande d’assistance. Mais nous croyons au soutien du peuple français et qu’il ne laissera pas Alan Kurdi bloqué au large de Marseille », précise Gorden Isler, président de Sea-Eye.

La France demande à l’Italie d’accueillir le navire humanitaire

La décision finale revient en effet aux autorités nationales et non à la Ville de Marseille. Le Grand port maritime de Marseille n’avait toujours pas reçu de demande de la part du navire en début de soirée. Lorsqu’il la recevra, la préfecture des Bouches-du-Rhône, soit l’État, tranchera. La préfecture maritime suivra ces décisions avec ses compétences dans les eaux territoriales (assistance, sécurité).

Or, la France a demandé, ce mercredi 23 septembre au soir, à l’Italie de laisser accoster le navire humanitaire, a annoncé à l’AFP le ministère de l’Intérieur. « Nous avons toujours été au rendez-vous de la solidarité avec l’Italie depuis deux ans. Nous portons à ses côtés un mécanisme de solidarité pour la prise en charge des débarquements; nous lui demandons donc de répondre favorablement à la demande faite par l’ONG d’accoster dans le port sûr le plus proche», a-t-on indiqué la place Beauvau.

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