Jeudi dernier, les jeunes en service civique avec Unis-Cité ont sensibilisé les passants sur le jet des déchets. En effet, sur la Canebière et la plage Véliplanchiste, une sensibilisation ludique et interactive a attiré le regard des Marseillais.

Partenaires depuis 2009, Citeo et Unis-Cité travaillent main dans la main sur la campagne « Trier c’est donner ». Centré sur la gestion des déchets et l’accompagnement, ce partenariat a deux objectifs : « Dans un premier temps, cela permet d’aider des jeunes, souvent loin des études exemplaires ou alors qui sont en période de transition, explique Stéphanie Foucard directrice mobilisation et engagement chez Citeo. Ensuite le deuxième objectif, c’est l’action menée par ces jeunes au cœur des villes pour une meilleure gestion des déchets ».

Effectivement à l’issue de leur service civique, les jeunes adultes peuvent rencontrer les gestionnaires d’entreprises pour en recevoir des conseils, leur offrant ainsi un « tremplin », nom donné à la rencontre.

Une action ludique sur fond sérieux

Hier, pour la première action depuis la crise due au coronavirus, la motivation et la bonne humeur ne manquaient pas. « Cette action est importante, à la fois pour sensibiliser mais aussi pour les jeunes. Le groupe se retrouve et on est très content ! » explique Margot Schaaff, coordinatrice du groupe de 10 jeunes. Sous forme de jeu de l’oie, l’action permettait aux passants de se prêter au jeu. Suivant les cases, il fallait répondre à différentes questions pour avancer. A la fin du jeu, les gagnants sont repartis avec des récompenses et des connaissances en plus. L’activité a attiré l’œil de beaucoup, petits comme grands.

, Les jeunes d’Unis-Cité réunis pour sensibiliser les Marseillais au tri des déchets, Made in Marseille
Les participants suivaient un parcours du jeu de l’oie et se voyait poser des questions pour pouvoir avancer.

Certaines cases étaient factuelles et chiffrées, par exemple « 1 400 espèces sont menacées par les déchets » ou « 18 pays ont réduit leur émissions de CO2 ». Si l’activité était ludique, le fond était sérieux et important et a même suscité quelques débats. En effet, un des passants a notamment félicité l’action de sensibilisation des jeunes mais a déploré un manque d’action notamment de la part des collectivités locales, face à une situation où de nouveaux déchets sauvages font leur apparition.

Lorsque l’on demande à Zoé, jeune engagée, son avis sur l’importance de ses actions, elle explique : « Personnellement je ne comprends pourquoi les gens ne font pas ses choses naturellement. Ils ne se rendent pas compte ? Je ne sais pas… Mais nos actions permettent de faire prendre conscience à certaines personnes que c’est important ». Jennifer complète en argumentant : « nous sensibilisons mais après c’est aux personnes d’agir ».

Un accompagnement même en période de crise

Si la crise du Covid-19 a grandement impacté les activités d’Unis-Cité, les jeunes n’ont pas lâché et ont continué leurs missions. Intervenant habituellement sur plusieurs fronts (administratifs ou l’intergénérationnel par exemple) dans des quartiers comme la Busserine, la Belle de Mai, Kalliste ou encore Felix Pyat, la crise a stoppé toute action en présentiel. Mais cela n’a pas découragé les jeunes. Rozette, elle aussi engagée, nous raconte les actions pendant la période de confinement : « Nous avons surtout continué le travail intergénérationnel pour lutter contre l’isolement des personnes. Nous avions créé un lien avec eux au cours des derniers mois. C’était même naturel de prendre de leurs nouvelles ou d’envoyer des lettres de soutien ». 

, Les jeunes d’Unis-Cité réunis pour sensibiliser les Marseillais au tri des déchets, Made in Marseille
Motivé, le groupe de jeunes a arpenté la Canebière pendant deux heures afin de mobiliser et sensibiliser les passants.

Si le déconfinement a apporté dans nos rues de nouveaux déchets sauvages, il faut garder en tête que la situation n’était pas toute rose avant. Les gestes citoyens restent d’autant plus importants que l’a montré la baisse drastique de la pollution pendant la crise. Et ce problème vient s’ajouter au défi de la systématisation du geste de tri, particulièrement en ville où l’on trie deux fois moins qu’à la campagne. « Nous avons dû adapter nos actions à la crise, évidemment. Mais ce n’est pas pour autant que nos actions vont changer, nous gardons la même ligne de conduite d’aide à la jeunesse et de travail sur les déchets »conclut ainsi Mme Foucard.

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