Dénoncé par un confrère pour avoir prescrit de l’hydroxychloroquine à des patients sans leur consentement lors d’un essai, le professeur Didier Raoult affirme aujourd’hui qu’ils étaient tous au courant. Le parquet de Marseille s’est saisi du dossier.

Au-delà des multiples controverses portant sur l’efficacité et la dangerosité de l’hydroxychloroquine prônée par le professeur Raoult contre le Covid-19, ce dernier fait désormais face à des accusations révélées par le Canard enchaîné. Selon le journal, le parquet de Marseille aurait reçu un signalement remettant en cause le cadre légal de ses recherches : l’infectiologue aurait prescrit de l’hydroxychloroquine pour l’un de ses essais à des patients sans avoir leur consentement « libre et éclairé », comme l’impose la loi dans une étude observationnelle.

Est-ce que les patients savaient qu’ils prenaient de l’hydroxychloroquine ? « Oui ! Bien sûr », a répondu, et répété, l’infectiologue marseillais ce mercredi après-midi, alors qu’il invitait les journalistes à laisser le temps à la justice de faire son travail. Ces derniers ont pourtant insisté sur ces allégations claires rapportées par le journal satirique : « on verra bien », a rétorqué Didier Raoult.

« Du moment que je suis en accord avec ma conscience, le reste, je m’en fiche »

Selon le Canard enchaîné, une enquête de l’Agence nationale de sécurité du médicament conclut que « les modalités d’information des patients et de traçabilité de la motivation de la prescription ne sont pas conformes aux exigences légales ». Elle aurait donc décidé de saisir l’Ordre des médecins.

Vous êtes serein ? « Ah oui ! C’est ma nature. Moi j’ai essayé de faire les choses selon ma conscience. Du moment que je suis en accord avec ma conscience, le reste, je m’en fiche ». L’infectiologue a également rappelé sa stratégie durant la crise sanitaire, et son protocole de dépistage massif et de traitement de la quasi-totalité patients infectés avec la bi-thérapie « hydroxychloroquine + azithromycine ». « La question était de savoir si les malades ça sert à faire de la recherche ou si il faut les soigner, moi j’ai dit qu’il fallait les soigner, que ce n’était pas le temps de la recherche ».

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