Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Corbusier, la présidente de la métropole Martine Vassal est revenue, aux côtés d’Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme, sur un plan de relance de l’économie touristique sur le territoire évalué à 10 millions d’euros.
Pendant cette crise sanitaire, le mot d’ordre a sensiblement été à la collaboration entre les collectivités territoriales. Ce mercredi, la présidente de la Métropole, Martine Vassal, et Isabelle Brémond, directrice de Provence Tourisme, ont rassemblé la presse locale afin de dévoiler un dispositif territorial d’urgence pour la filière du tourisme.
La Métropole, le Département, ainsi que les offices de tourisme et les acteurs culturels de la région ont participé ensemble à la préservation du secteur touristique face à cette crise inédite. Protection des agents, des plus démunis, ouverture de cellules de crise et confection de masques pour les habitants de la métropole, autant d’actions « pro actives » et « en avance », comme l’a répété Martine Vassal lors de ce bilan. « Il y avait urgence à agir, évoque-t-elle, chose que nous avons faite dès le début de la crise sanitaire. Un plan a aujourd’hui été imaginé pour venir en aide aux quelque 25 000 entreprises territoriales, génératrices de 50 000 emplois ».
Un dispositif en quatre phases
Un plan échelonné en plusieurs phases, comme l’a détaillé Isabelle Brémond, garanti dès le mois de juin et évalué à 10 millions d’euros. La première phase du dispositif sera dédiée à l’assistance aux professionnels et aux partenaires, notamment grâce à des projets solidaires portés aussi pour les soignants.
D’autre part, une aide développée par l’association Provence Tourisme, dont les équipes restent disponibles pour accompagner les professionnels pendant cette transition. Cette seconde phase est adressée en partie aux groupes hôteliers et différents acteurs du tourisme pour leur permettre d’ouvrir leurs enseignes dans le respect des conditions sanitaires et l’accueil des clients.
Différents pass pour sauver l’économie locale
Pour ce qui est de la troisième phase, le plan de relance débutera le 1er juillet, à l’aune de la saison estivale, pour ne finir qu’en février 2021. Une tranche suffisamment importante pour permettre à différents événements régionaux de réussir leur transition de reprise. Pour se faire, deux pass seront donnés aux habitants du territoire : le pass séjour, s’adressant aux vacanciers, d’une valeur de 50 euros à consommer auprès des prestataires locaux ; et le pass soignants, qui bénéficieront d’une carte de 100 euros dans le même but.
« Pour la dernière phase, nous nous sommes intéressés à la deuxième partie de l’année en nommant celle-ci « l’été indien », continue Isabelle Brémond. De septembre à octobre, il fait encore beau, et des rendez-vous ont été reportés durant cette période. Nous avons donc imaginé un « pass événement » pour faire profiter les Provençaux de cette période, qui garantira les manifestations culturelles et sportives ».
En effet, ce dernier pass, d’une valeur de 50 euros, pourra être utilisé lors de deux événements sur le département et relancer, en partie, « une machine qui a rouillé avec le confinement ». Une activité qui, selon Martine Vassal, doit être pérennisée. « Il faut essayer d’étirer cette saison touristique pour qu’elle le soit tout au long de l’année. Les actions menées depuis 2015 vont dans ce sens, avec d’ailleurs une augmentation remarquable ces dernières années sur la période du hors saison ».
La gastronomie méditerranéenne reste à l’honneur
Autre événement d’importance évoqué par les deux représentantes : l’année de la gastronomie n’a elle non plus pas encore dit son dernier mot, grâce à la mise en place de programmations. Si les manifestations ne se dérouleront plus dans l’espace public, les comités restreints seront privilégiés. 70 dates sont d’ailleurs prévues dans les communes locales, et pas moins de 48 sur Marseille.
Pendant le confinement, nombreuses ont été les initiatives des restaurateurs, trouvant des moyens annexes afin de réinventer leur offre. Entre réseaux solidaires et nouveaux dispositifs, les actions n’ont pas manqué d’être saluées, bien que les craintes autour de la réouverture des enseignes persistent.
« Nous travaillons donc sur un programme qui tend à sauver des emplois, tout en étant en direct auprès des partenaires pour préserver cette dynamique et revenir progressivement à la normale. C’est un plan concret qui pourra aussi préserver les identités sur un département touristique français de premier rang », conclut Isabelle Brémond.