C’est devenu une habitude. Chaque semaine, le professeur marseillais Didier Raoult fait un point sur la situation liée à l’épidémie de Covid-19, en s’appuyant sur ses observations.

C’est une nouvelle vidéo baptisée « Comparaison des courbes épidémiques selon villes et pays » qui ne manquera pas une fois de plus de faire parler. En effet, le professeur Raoult ne se prive pas de comparer les chiffres de Marseille à ceux de Paris pour faire valoir sa méthodologie face au Covid-19, et avance même la fin de l’épidémie.

« On voit bien qu’on est au bout, à part quelques cas sporadiques, les choses sont en train de se résoudre, [l’épidémie] est en train de disparaître au milieu du printemps comme c’était une possibilité non négligeable ». Une fin d’épidémie, donc, pour l’épidémiologiste, qui « nous permet d’avoir une idée de la mortalité, car il y a eu beaucoup de commentaires entre notre stratégie et celle d’autres régions ».

Volonté de jouer sur des passions, contestation de la politique menée durant la crise, ou une simple observation scientifique ? Le très controversé Didier Raoult ne manque pas de présenter un tableau peu reluisant de la gestion de l’épidémie au nord du pays.

« Il y a plus de morts en Île-de-France pour 12 millions d’habitants qu’à Wuhan (berceau de l’épidémie) pour 12 millions d’habitants aussi. Donc la gestion est moins performante en termes de résultats que celle de Wuhan, qui pourtant a pris la toute première vague et donc ne savait pas comment traiter les choses ». Une affirmation forte alors que, pour rappel, les chiffres officiels présentés par la Chine ont été largement contestés.

, Pour le professeur Raoult, l’épidémie devrait « disparaître au milieu du printemps », Made in Marseille

Il poursuit l’exercice en pointant plus précisément la ville de Paris « dont la mortalité est cinq fois supérieure qu’à Marseille. C’est une grande différence. On voit que ce n’est pas parce que les gens étaient plus âgés. Les jeunes sont morts en Île-de-France ». Le professeur note donc une « grande différence de prise en charge qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France ».

, Pour le professeur Raoult, l’épidémie devrait « disparaître au milieu du printemps », Made in Marseille

Le protocole Raoult

La raison pour laquelle Marseille a été épargnée selon lui ? Le protocole utilisé par l’IHU à base d’hydroxychloroquine et azithromycine. « On a fini d’écrire la plus grande série mondiale sur l’étude du covid, sur laquelle on a une mortalité extrêmement basse puisqu’avec notre protocole thérapeutique, on a une mortalité 0,5 % des patients infectés. Donc c’est extrêmement bas ».

Un taux de mortalité qui peut être tempéré par la politique de tests massive à Marseille, augmentant les statistiques des personnes infectées, et baissant arithmétiquement le taux de décès. D’autres facteurs que le protocole Raoult pourraient également être mis en avant pour expliquer l’épidémie contenue à Marseille (flux de personnes différents, ville confinée avant l’arrivée de l’épidémie…).

Pour affirmer la pertinence de son traitement, le professeur Raoult rappelle toutefois que seules les classes d’âge les plus élevées ont été touchées à Marseille, contrairement à d’autres régions. « Il n’y a pas de morts de moins de 60 ans dans l’IHU, et seulement 2 de moins de 70 ans. Et si on regarde notre cohorte avec notre traitement hydroxychloroquine + azithromycine, il y a un seul mort de moins de 70 ans […] c’est une preuve matérielle qu’on a bien fait de traiter les jeunes contrairement à ce qu’on nous disait ».

, Pour le professeur Raoult, l’épidémie devrait « disparaître au milieu du printemps », Made in Marseille

Pour appuyer encore le bien fondé de sa stratégie, qui préférait les tests massifs et le traitement plutôt que le confinement, le professeur Raoult met en avant une étude en Espagne. Elle « montre que les gens qui allaient au travail normalement était plutôt moins infectés que les gens confinés. Le confinement sans tester les gens présentait un danger, comme pour les Ehpads ».

 

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