Depuis le début de la crise, une vingtaine de taxis marseillais se sont équipés de vitres en plexiglas pour faire barrière à la transmission du virus. L’objectif est d’atteindre trente taxis équipés en fin de semaine.

Alors que le Premier Ministre leur indiquait mardi dernier l’obligation de porter un masque durant leurs courses, plusieurs taxis avaient anticipé la sortie du confinement en s’équipant de plaques en polycarbonate.

Plus de vingt taxis ont déjà adopté la protection de plexiglas, et on se dirige vers trente cette semaine. En effet, les commandes de plexiglas arrivent au compte-gouttes. « Nous en avons commandé environ 200 et ils arrivent dix par dix voire vingt par vingt chaque semaine » explique Christophe Jouault, gérant de Logitax qui s’occupe de la pose des plexiglas. « Ce n’est pas nouveau d’installer des plexiglas mais depuis l’appel du premier ministre la demande a explosé, les fournisseurs ont du mal à suivre« .

Même si l’efficacité n’est pas prouvée, cela évite les postillons et donc protège dans une certaine mesure, mais c’est aussi une façon de rassurer. L’avantage est double, sur le long et court termes. « C’est très bien pour l’hygiène, mais aussi c’est une protection en cas d’agression » commente Nicolas Varennes, taxi marseillais.

Cependant, il y a un coût pour s’équiper de cette protection : qui varie entre 120 euros pour un modèle standard à 400 euros pour un sur-mesure. Même si les taxis sont prêts à payer le prix de la sécurité, une aide ne serait pas de refus. Plusieurs régions ont d’ailleurs déjà réagi comme Rhône-Alpes. « Ce n’est pas seulement pour les chauffeurs que cela vaut mais pour tous les artisans qui en installent » continue le représentant de Logitax.

Si la question de l’assurance en cas d’accident peut se poser, les taxis pensent qu’il n’y aura pas de réel problème. « Ces installations ont été faites par des installateurs agréés et après une décision de l’Etat, les assurances devront se plier » explique le taxi marseillais. Alors que le plexiglas et les masques semblent être complémentaires, d’autres systèmes restent interdits. Par exemple, la pose de films alimentaires réalisée dans certains taxis. « C’est dangereux, le chauffeur n’a plus de visibilité à l’arrière et le client ne voit pas le compteur. Ce n’est pas acceptable » conclue-t-il.

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