C’est devenu une habitude. Chaque semaine, le professeur marseillais Didier Raoult, fait un point sur la situation liée à l’épidémie de covid-19, en s’appuyant sur ses observations.

Dans cette nouvelle vidéo du professeur Raoult postée sur la chaîne youtube de l’IHU Infection Méditerranée, intitulée « la leçon des épidémies courtes », l’infectiologue affirme que « si les choses continuent comme ça, il est possible que d’ici un mois il n’y ait plus de cas du tout dans la plupart des pays tempérés. C’est l’une des possibilités qui n’est pas négligeable ». Il confirme le recul de l’épidémie, sans pour autant apporter de réponses sur une éventuelle saisonnalité de la maladie. « Cela nécessitera l’analyse de beaucoup plus de données ».

Cette situation emmène à une « réflexion de fond » car, estime-t-il « l’arrivée d’une maladie aiguë est quelque chose à quoi l’ensemble des pays riches n’est pas prêt (…) Dans les 15 pays qui ont la plus forte mortalité, il n’y a que des pays riches. Il y a déconnexion entre la richesse et la capacité à répondre à des situations de cet ordre-là ». Pour lui, les personnes qui dirigent ne peuvent pas être celles qui prennent les décisions : « réagir vite en prenant des décisions rapides, ce n’est pas le temps habituel auquel nous sommes accoutumés. C’est un temps de crise. C’est comme la guerre et la paix. C’est la leçon que l’on doit prendre ici, sinon on risque d’arriver après la bataille, quand la guerre sera finie, vous commencerez à faire des propositions thérapeutiques, et ça, ce n’est pas tenable », insiste-il.

Le médecin remet aussi en cause la durée des études et les essais cliniques qui s’étendent sur plusieurs mois et dont les résultats « arriveront après la bataille », alors que pour lui la maladie doit être traitée dans un « délai très court », déclare-t-il, assumant son choix de le faire avec sa bi-thérapie, car c’est une question de « bon sens, sauf si on ne veut pas les traiter en attendant les molécules ».

A ce titre, il indique que pour lui, le remdesivir, développé à l’origine pour lutter contre le virus de la fièvre Ebola et qui fait partie de l’essai clinique européen Discovery, sera disqualifié « car [la molécule] elle n’est pas manufacturé et très toxique ».

Les résultats de cet essai européen son attendus à la fin du mois.

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