Le masque de plongée « Easybreath » de Decathlon, est utilisé dans certains hôpitaux pour protéger les soignants face à la pénurie des masques. Les hôpitaux marseillais sont concernés. Dans ce contexte, Decathlon a décidé de bloquer hier les ventes en ligne de son produit pour les réserver aux personnels soignants.

Les hôpitaux privés ont tous dis oui à ce dispositif insolite : 100 masques de plongée à la clinique Clairval, 150 à l’Hôpital Saint Joseph, 200 combinaisons et 150 masques aux pompiers du bataillon de Marseille, 2 dans le centre de dialyse de la clinique Bouchard… La journée de livraison est longue pour l’équipe de Paul Amas, le chirurgien-dentiste marseillais, qui a eu l’idée de transformer les masques de Décathlon en produits de protections sanitaires. La Corse aussi eu le droit à son lot de matériel, livré par avion ce lundi matin dans le laboratoire Vialle de Bastia, dans le service Simeoni de Calvi et et aux chirurgiens dentistes de Corse.

Fort de cet engouement, hier le groupe Decathlon a décidé de distribuer 30 000 masques Easybreath ainsi que 30 000 lunettes de piscine dans les établissements hospitaliers français qui en ont émis le besoin.

, Decathlon stoppe les ventes de son masque de plongée pour le réserver aux soignants, Made in Marseille
Hôpital Saint Joseph – DR

Une solution sanitaire fiable ?

Étanche et facile de respiration par voie nasale et orale, le masque Easybreath dispose d’une herméticité totale face à l’eau. Le dispositif pourrait alors protéger du coronavirus qui n’est pas aérotransporté. Pour Paul Amas, chirurgien-dentiste mais aussi plongeur, ce masque est une évidence face à la crise sanitaire qui touche le monde.

« Je voulais continuer de travailler mais mon matériel ne me suffisait pas, quand j’ai enfilé ce masque, j’ai tout de suite compris que c’était une solution, nous confie-t-il, J’ai testé sa fiabilité dans des conditions réelles en m’aspergeant avec un pistolet à peinture, je n’ai rien reçu sur le visage ».

Le masque pas encore reconnu par l’état

Il y a quelques jours, Paul Amas avait envoyé un appel à l’Etat pour discuter de cette alternative. Si ce masque de plongée révolutionnaire plaît beaucoup au secteur privé, le gouvernement est encore en réflexion sur la réelle protection du masque face au Covid-19. Le dispositif n’est donc pas reconnu par l’Etat. Cela ne fait pas peur à la société Décathlon et à la petite équipe qui insiste : « Ce masque est un instinct de survie ».

Des masques pour toute la France ?

Ce dispositif pourrait permettre de subvenir aux besoins du personnel de santé à court de masques classique. Outre le combat contre le coronavirus, « Ce masque ferait disparaître la peur d’être contaminé et la peur de contaminer les autres, c’est un élan d’humanité » réalise Paul Amas.

Grâce à son système, Easybreath serait en passe de devenir une nouvelle alternative à la protection des soignants face au Covid-19. Testé en ce moment, le modèle a été retiré de la vente aux particuliers sur le site, afin d’être réservé exclusivement aux personnels de santé, car ces derniers jours, suite à l’emballement médiatique, l’entreprise a constaté une croissance importante des ventes et ne voudrait pas se retrouver en rupture de stock.

Les professionnels peuvent donc se rendre sur le site Décathlon ou contacter directement l’enseigne via cette adresse afin de se le procurer : easybreath-covid19@decathlon.com.

Pour aller plus loin, certains établissements ont même eu recours à ce masque dans le cadre d’assistances respiratoires comme en Italie ou en Espagne, où l’entreprise procède également à des distributions auprès des hôpitaux.

 

Grâce à ses vidéos, à son équipe et à la société Décathlon, les masques pourront bientôt être livrés sur la totalité du territoire français et principalement à Strasbourg en attendant d’être reconnus dans les hôpitaux publics.

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