La qualité de l’air a un impact sur les fonctions respiratoires et les défenses immunitaires. Les complications du Covid-19 sont donc plus élevées dans les villes polluées. Mais rien n’indique que la pollution favorise la contamination. Il est donc recommandé de bien aérer les logements pour réduire les risques.

Si la crise sanitaire du Covid-19 et le confinement ont des effets significatifs sur la baisse d’une partie de la pollution de l’air, cette dernière peut être un facteur aggravant des effets du virus.

Muriel Andrieu-Semmel est responsable régionale du département Santé environnement à l’Agence régionale de santé (ARS) PACA. Comme tous les membres de l’institution de santé, elle travaille au quotidien pour gérer la crise liée au coronavirus. L’ingénieure sanitaire analyse les données scientifiques en lien entre l’environnement et le virus.

La pollution fragilise les défenses face au virus

Ce n’est pas un secret, le territoire est touché par une forte pollution de l’air. « Dans la région, chaque année, 4 500 décès sont liés à la pollution atmosphérique », rappelle Muriel Andrieu-Semmel. L’appareil respiratoire est la première victime de la mauvaise qualité de l’air, qui entraîne son « oxydation et irritation », poursuit l’ingénieure sanitaire.

Conséquence : une augmentation des personnes fragiles et donc des risques : « Insuffisances respiratoires, asthmatiques… Le danger du coronavirus est accentué face ces fragilités, qui sont plus nombreuses sur les territoires pollués ». Une pollution qui peut avoir des conséquences également sur les défenses immunitaires des individus, selon la responsable à l’ARS.

, Les effets de la pollution atmosphérique sur le coronavirus, Made in Marseille

« Rien ne permet d’affirmer que la pollution est un facteur de contamination »

Si certains chercheurs évoquent un possible lien entre la pollution et la propagation du Covid-19 (notamment en Italie, comme nous l’évoquions ici), aujourd’hui, « rien ne permet d’affirmer que la pollution est un facteur de contamination », souligne Muriel Andrieu-Semmel. Et si des études se penchent sur un possible transport du virus par les particules en suspension issues de la pollution, « il n’y a pas de données concrètes qui confirment un transport aérien du Covid-19 ».

« Il ne faut pas se tromper de cible », poursuit-elle, « la voie principale de contamination sont les gouttelettes humides ». À savoir, les postillons et éternuements, « et c’est pourquoi les meilleures mesures pour endiguer l’épidémie sont les gestes barrière et le confinement ».

Bien aérer son logement pour réduire la contamination

Si l’air n’est pas mis en cause dans la contamination par le virus, il peut au contraire l’éviter. Les logements, d’autant plus lorsqu’ils sont partagés, sont des espaces propices à la contamination.

Pour éviter la concentration du virus et favoriser sa « dilution », il est fortement recommandé « de bien ventiler le logement, plusieurs fois par jour. En particulier les chambres de malades contaminés », conclut Muriel Andrieu-Semmel.

, Les effets de la pollution atmosphérique sur le coronavirus, Made in Marseille

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