Yvon Berland a été choisi pour mener la liste du parti présidentiel à Marseille, pour les élections de mars 2020. Un soutien et non une investiture.

C’était un secret de polichinelle ces dernières jours. C’est une décision qui met fin à un suspens de plusieurs mois. Elle intervient à l’issue de la mission de Jean-Marc Borello, le « missi dominici », envoyé par la commission nationale d’investiture LREM, à Marseille, pour trouver le bon candidat pour mener la liste du parti présidentiel. Le choix s’est porté sur la candidature d’Yvon Berland pour un soutien, et non une investiture.

Jugé plus consensuel, Yvon Berland, 68 ans, président de la fusion réussie d’Aix-Marseille université, mènera ainsi la liste sous les couleurs du parti présidentiel dans la deuxième ville de France. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez et Jean-Marc Borello auraient appuyé sa candidature.

Yvon Berland avait déclaré sa candidature à l’investiture LREM-Modem, en juillet dernier.

Dès lors, fort d’un comité de soutien de plusieurs centaines de personnes, le professeur de néphrologie s’est engagé dans une dynamique de rassemblement « pour construire les grands axes de notre projet de transformation de la ville , et en tentant aussi de fédérer « les énergies et les talents pour penser et co-construire le Marseille de demain. »

Le 8 août, il avait adressé un document au président de la République « afin qu’il prenne connaissance des grands axes que nous voulons développer et on m’a dit qu’il avait apprécié », déclarait-il.

La légitimité

Puis, il avait déposé, le 2 octobre, à Paris, son dossier de candidature. « Un acte majeur », pour lui, sonnant également la fin de la récrée, face à l’urgence de choisir un candidat. Yvon Berland a toujours attaché de l’importance à l’investiture. Une étape essentielle sans laquelle il aurait d’ailleurs jeté l’éponge. Elle lui permet désormais d’enclencher véritablement sa campagne de terrain, et qui lui confère la légitimité pour mener la liste.

Yvon Berland a toujours exprimé sa détermination, son « engagement total » affichant la conviction qu’il est en mesure de « pouvoir gérer cette ville. Élu, je me consacrerai exclusivement et sept jours sur sept à ma fonction de maire. Et je ne ferai aucun compromis, car ma liberté sera totale, ma carrière étant derrière moi. En revanche, je m’attacherai à faire émerger de nouveaux talents afin que la dynamique que nous allons enclencher se poursuive. Je souhaite aussi rassembler au-delà des clivages politiques, comme j’ai pu le faire à l’Université ».

Deux candidats LREM

 Yvon Berland entend mener sa propre partition, avec sa « team » et imposer sa vision, pour Marseille, « avant de penser à une alliance. Il pourrait cependant y avoir des discussions au second tour, mais au premier tour, je pars pour une candidature indépendante ».

Le candidat LREM-Modem devrait se lancer dans le 1er et 7e arrondissement de Marseille, sur les terres de Sabine Bernasconi, maire sortant (LR) et candidate à sa succession. Il sera également face au socialiste Benoît Payan, pour le Printemps Marseillais et Sébastien Barles, pour « Debout Marseille », le pôle écologiste.

Il devra également composer avec l’autre candidat LREM, le député Saïd Ahamada qui a décidé de briguer le fauteuil de Jean-Claude Gaudin « quoi qu’il arrive ».

Dans ces conditions, le dernier déclaré, Jean-Philippe Agresti qui a déposé son dossier la semaine dernière, pourrait ne pas poursuivre, sauf à trouver une entente, mais rien n’est moins sûr. En attendant la décision officielle, il ne s’arrête pas et sera sur le terrain demain, toute la journée.

Et Yohan Bencivenga ? S’il ne sait pas officiellement déclaré, l’ancien patron de l’UPE13 a néanmoins déposé un dossier à Paris. Il continuait à travailler ces dernières semaines sur un projet marseillais.


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