Après avoir annoncé l’acquisition de 5 porte-conteneurs propulsés au GNL, la CMA CGM signe un accord avec Total pour leur ravitaillement. Ce dernier devra ravitailler les navires en gaz naturel liquéfié à hauteur d’environ 270 000 tonnes par an.

En marge des Assises de l’économie de la mer qui se déroulent à Montpellier jusqu’à ce soir, le PDG du groupe CMA CGM, Rodolphe Saadé, a annoncé la signature d’un accord entre la compagnie maritime et le groupe Total.

Ce dernier fournira le Gaz naturel liquéfié (GNL) nécessaire à la propulsion de ses cinq nouveaux porte-conteneurs l’armateur marseillais durant les 10 prochaines années. Soit environ 270 000 tonnes par an.

Dans le cadre de cet accord, Total apportera une solution adaptée à l’avitaillement de ces porte-conteneurs, avec la mise en place d’un navire avitailleur au port de Marseille-Fos et d’un dispositif complémentaire à Singapour. Pour cela, le groupe développe spécialement cette « station-service flottante », un navire doté d’une capacité de 18 600 m³ pour une longueur d’environ 135 mètres construit en Chine.

, Accord entre Total et la CMA CGM pour les nouveaux navires au gaz naturel liquéfié, Made in Marseille
Le futur navire avitailleur en Gaz Naturel Liquéfié (GNL), qui sera livré en 2021. Il sera positionné dans la région de Marseille-Fos.

 

La CMA CGM reçoit le premier porte-conteneurs au GNL en 2021

La CMA CGM recevra son premier porte-conteneurs au GNL, d’une capacité de 15 000 conteneurs, en août 2021. Elle en disposera de cinq à la fin de l’année 2022. Ils assureront la liaison entre la Méditerranée et l’Asie. Un tournant économique et environnemental pour le port de Marseille-Fos, alors que la CMA CGM se positionne en pionnière du transport maritime au GNL.

🛳️ Cap vers le transport maritime au GNL
Le transport maritime achemine 90 % des marchandises dans le monde sur des navires très polluants propulsés au fioul lourd. Les navires propulsés au GNL rejetteraient 25 % de C02 en moins. C’est avant tout sur les émissions de soufre et de particules fines qu’ils se distinguent, avec une réduction avoisinant les 99 % par rapport au fioul maritime.

L’armateur français anticipe ainsi la nouvelle réglementation de l’Organisation maritime internationale (OMI) qui entrera en vigueur en janvier 2020. Elle fixera la part de soufre à 0,5 % dans le fioul maritime, contre 3,5 % aujourd’hui.  D’ici quelques années, l’ONU devrait faire de la méditerranée une Zone d’émission contrôlée (ECA), faisant encore baisser la part de soufre autorisée dans le fioul à 0,1 %.

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