À l’occasion de la semaine mondiale de l’entrepreneur, Made in Marseille a choisi de mettre en lumière quelques profils locaux. Des chemins originaux que nous vous proposons de découvrir.

À 25 ans, Loïc Schiano Lamoriello s’est lancé dans le monde de l’entrepreneuriat par le biais du sport en ligne. Après des études en communication et marketing digital, le jeune gamer a rejoint l’école de Kedge, à Marseille, en y intégrant la Business Nursery, un incubateur destiné à accueillir les projets innovants de développement de services, de produits ou de business models.

Speaker pour TedX, professeur dans le supérieur… Loïc a plusieurs cordes à son arc. Mais celle qu’il nous dévoile aujourd’hui est sa plateforme Eiyu, une intelligence artificielle mise au service de plusieurs outils permettant à un joueur, un fan ou une entreprise, d’enrichir son expérience du jeu en ligne. Celle-ci sera officiellement lancée en décembre.

Quelles sont vos expériences dans l’e-sport ?

Je suis fan de technologie depuis petit, ça me passionne de créer et d’apprendre de nouvelles choses, et bien entendu, qui dit nouvelle technologie dit jeux vidéo. L’e-sport est simplement la rencontre entre le sport et les jeux vidéos, la rencontre entre mes deux passions.

Fut un temps j’ai réussi à atteindre le grade Master sur Heroes Of the Storm, un des jeux ou j’ai commenté à un niveau professionnel.

En termes d’événements, j’ai eu la chance de commenter les finales mondiales d’Heroes Of the Storm dans un bar à Paris en 2018. Puis, plus récemment avec MCES, j’ai pu commenter l’OES sur Fortnite. Et, depuis février, je commente pour MCES tous les week-ends les championnats du monde sur Fortnite en direct sur Twitch.

D’où vient l’idée de Eiyu ?

Je pense que c’est la meilleure décision que j’ai prise de ma vie. J’ai eu la chance d’avoir une visite du campus de Kedge où j’ai découvert l’incubateur. Je me suis dit : « C’est là qu’il faut que j’aille« . Un cursus en anglais spécialisé en business développement, et un endroit avec des dizaines de coachs pour m’aider à réaliser mon rêve. J’y développe Eiyu depuis plus d’un an, j’y ai trouvé une réelle famille qui est là dans les bons et les mauvais moments.

Je ne cherche pas forcément à concurrencer d’autres plateformes, ça va faire maintenant 3 ans que je bosse sur mon projet. Je suis parti d’un constat, d’une frustration. Mon but est vraiment de créer, développer et fournir des outils qui vont permettre à tout le secteur d’enrichir son expérience.

Je me démarque de mes concurrents grâce à une innovation. C’est une intelligence artificielle capable de regarder n’importe quel match d’e-sport et de générer de la donnée ou d’analyser les performances des joueurs. Et cette IA est mise au service de plusieurs outils qui permettent à un joueur, un fan ou une entreprise, d’enrichir son expérience grâce à des outils en marque propre (EIYU) ou en marque blanche. On dévoilera tout début décembre pour bien finir l’année !

, La plateforme Eiyu fait le lien entre l’e-sport et l’entrepreneuriat, Made in Marseille
Loïc va lancer sa start-up dans un mois, une intelligence artificielle au service du jeu en ligne.

Pour l’instant, où en êtes-vous des démarches de création d’entreprise ?

On est clairement en phase de lancement en ce moment, on bosse 24/24 avec des partenaires pour tester nos outils et nous assurer qu’ils fonctionnent à 100 %. La société est créée, je suis en train de constituer mon équipe pour ajouter une force commerciale à l’entreprise.

Dans le même temps, je suis en train de finir une levée de fonds d’un million d’euros pour nous assurer d’avoir la force nécessaire pour continuer le développement de la boîte et surtout nous assurer d’avoir les ressources pour conquérir le marché.

Comment voyez-vous l’évolution de la plateforme d’ici quelques années ? Quels sont vos principaux objectifs ?

Mon ambition est d’établir Eiyu comme une start-up de référence dans le domaine de l’expérience e-sport, aussi bien en Europe qu’à l’international. On a eu notamment quelques discussions avec la Chine pendant le développement, mais on vise plus les Etats-Unis !

Mes principaux objectifs sont simples : finir le développement et lancer la version 1.0 en décembre, accueillir nos premiers clients, finir ma levée de fonds et constituer une équipe. Atteindre le seuil de rentabilité tout en continuant à innover et à développer nos outils. Le tout pour devenir, à terme, l’une des start-up de référence dans l’e-sport.

Le monde de l’entrepreneuriat est nouveau pour vous, comment l’envisagez-vous ?

Honnêtement, à 23 ans, quand je commençais à créer ma boîte, je ne m’attendais pas à autant d’obstacles et de freins. En vrai, c’est la guerre. Il faut se battre pour tout, pour avoir des subventions ou des aides, c’est très compliqué, il faut être bien accompagné et se préparer. Heureusement, je peux compter sur l’incubateur, les coaches et les autres entrepreneurs, chacun a ses atouts.

Une application sortira par la suite. Celle-ci sera uniquement à destination des joueurs.

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