La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur poursuit le processus d’ouverture à la concurrence de son réseau de TER. Les offres des deux premiers lots ont été reçues et les lauréats seront connus cet été, pour un démarrage en 2025.
« Pas de hausse des tarifs, pas de gare ni de ligne fermée, une facture transparente et claire des opérateurs à la Région, et une modernisation des trains et de services ». Voilà comment Renaud Muselier, président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, présentait l’ouverture à la concurrence des lignes de TER dans la région. Elle est engagée sur le territoire, premier à avoir fait le pas en France en 2019.
Depuis cette année-là, une directive européenne permet aux « autorités organisatrices de la mobilité » de lancer des appels d’offres pour désigner des opérateurs sur leurs lignes. Un processus d’ouverture à la concurrence qui deviendra obligatoire à partir de décembre 2023.
En région, deux marchés sont déjà concernés : les lignes Marseille-Toulon-Nice et les lignes du territoire azuréen (Cannes-Grasse, Les Arcs Draguignan-Vintimille, Cannes-Nice-Monaco-Vintimille et Nice-Tende).
Le choix des candidats sera tranché cet été
« On a reçu les offres en février », précise le vice-président aux transports de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Philippe Tabarot. « On est à l’avant-dernière étape, on étudie leur recevabilité, avant d’engager un “dialogue concurrentiel” », explique-t-il. Cette phase de discussion avec les candidats leur permet d’affiner leurs offres pour « faire un choix définitif entre fin juillet et début août, pour les deux lots ».
Pour le moment, le calendrier suit donc son cours. La mise en service des lignes Marseille-Toulon-Nice par le nouvel opérateur devrait donc être effective « au printemps 2025. Avec la livraison de nouvelles rames », précise Philippe Tabarot.
Concernant le second lot, les lignes azuréennes, « il sera en service en décembre 2024 parce qu’il n’y aura pas d’achat de nouvelle rame à acquérir. Car les trains actuels sont neufs pour certains, et les autres seront rénovés ».
Le détail des deux lots
Le lot Inter-métropoles Marseille – Toulon – Nice représente 10 % de l’offre TER régionale. Le contrat de concession, d’une durée de 10 ans, est estimé à 870 millions d’euros. Il portera principalement sur l’exploitation de la ligne ; sur la construction d’un centre de maintenance sur le site de Nice Ville et sur la fourniture de matériels roulants neufs. Sur cette ligne, chaque jour, ce sont 17 trains qui transportent environ 7 500 usagers, soit près d’un quart des déplacements TER en région Sud.
Le lot Azur concerne les lignes Les Arcs-Draguignan – Nice – Vintimille / Grasse – Cannes / Nice – Breil – Tende et représente 23% de l’offre TER régionale. Le contrat de concession, d’une durée de 10 ans, est estimé à 1,5 milliard d’euros. Il portera principalement sur l’exploitation des lignes pré-citées ; sur la construction d’un centre de maintenance sur le site de Nice Saint Roch et sur l’exploitation du centre de maintenance de Cannes – La Bocca. Ces lignes représentent 50 000 usagers quotidiens, dont de nombreux touristes.
