Valérie Thérond, directrice Orange Grand Sud Est, nous a ouvert les portes du réseau Orange pour découvrir l’ensemble du parcours de la téléphonie et d’internet depuis le fixe vers la fibre, mais aussi la partie mobile. Une plongée dans 40 ans d’histoire.
Tout le monde connait le grand bâtiment orange qui trône sur la place de la Joliette (2e) au coeur du quartier d’affaires de Marseille, mais seulement une poignée de Marseillais sait vraiment ce qu’il cache. C’est en effet ici que l’opérateur Orange y a centralisé l’ensemble de son réseau pour alimenter le quartier en téléphonie fixe et mobile et internet.
Au rez-de-chaussée, la bâtiment abrite désormais un showroom pour découvrir les services de l’opérateur historique. Le sous-sol cache les câbles qui arrivent depuis la rue. En montant dans les étages, on découvre les infrastructures de la téléphonie fixe et de la fibre, et enfin sur le toit du bâtiment, les antennes de 4G et 5G dominent le quartier de la Joliette.
Les infrastructures du fixe et de la fibre
« Aujourd’hui en France, 13,5 millions de clients sont éligibles à la fibre. Dans les Bouches du Rhône c’est 480 000 clients, on en déploie les 2/3 et on en commercialise. La fibre est un des chantiers industriels les plus importants en France. Il mobilise beaucoup de ressources humaines et matérielles. On a mis 40 ans pour faire un réseau de téléphonie fixe et on mettra 15 ans pour faire la fibre. » explique Valérie Thérond. Marseille qui a été choisie comme ville test pour la fibre, sera entièrement « fibrée » fin 2021.
La fibre c’est aujourd’hui 20 millions de kilomètres déployés, soit 500 fois la circonférence de la terre… Des chiffres qui donnent le vertige ! En parallèle, Orange assure ne pas oublier les usagers du fixe. L’entreprise entretient aussi son réseau existant. Cela représente globalement 500 millions d’euros par an sur toute la France. L’opérateur travaille au quotidien sur les points sensibles et les identifie pour intervenir.
Sur le toit, les antennes mobiles 4G et 5G
Aujourd’hui, du fait de sa forte urbanisation, le département des Bouches du Rhône est couvert à 99,9% en 4G. « On continue à mettre en œuvre de nouvelles antennes sur le territoire. 34 nouvelles antennes sont déployées cette année pour la 4G. Notre priorité reste les axes de transports, les autoroutes, le TGV, etc. On densifie aussi nos équipements l’été pour accompagner le flux touristique sur notre territoire. » détaille Valérie Thérond.
En ce qui concerne la 5G, on assiste aux premiers déploiements et tests : 70 antennes seront déployées d’ici la fin de l’année sur Marseille. La 5G devrait assurer un meilleur débit avec jusqu’à 1 giga, contre 500 mega pour la 4G. Mais globalement, la 5G reste pour l’instant plutôt destinée aux entreprises qui travaillent sur la connexion des objets, ce que l’on appelle l’IoT, car le délai de latence est plus faible. Par exemple, pour le contrôle des objets connectés, la 5G permettra de grandes avancées, comme dans la télé-chirurgie qui offre la possibilité aux chirurgiens de pratiquer des opérations à distance.