Maryse Joissains (LR) annonce sa candidature à sa propre succession.
Elle a toujours dit qu’elle ne voyait pas d’autre successeur qu’elle-même. Maryse Joissains brigue un quatrième mandat. Une annonce faite chez nos confrères de Marsactu, il y a quelques minutes, à qui elle a confié ses intentions pour les municipales de 2020 à Aix-en-Provence. À 78 ans, le maire (LR) dit n’exclure aucune alliance, y compris avec La République en marche. Pour rappel, la député Anne-Laurence Petel (LREM) et Charlotte de Busschère, élue municipale d’opposition, ont fait acte de candidature. « Je ne critique ni les uns, ni les autres. J’ai des idées à droite mais je suis humaniste », déclare Maryse Joissains à Marsactu.
Une annonce qui intervient malgré sa condamnation en appel à six mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts. Si son pourvoi en cassation est rejeté, elle indique qu’elle soutiendra le candidat de son choix. Celui « qu’elle juge le plus capable », au premier rang desquels sa fille, la sénatrice UDI Sophie Joissains.
Pour Mohamed Laqhila (Modem) « toutes les options restent ouvertes »
De son côté, Anne-Laurence Petel, dans une interview à Made in Marseille (lire ci-dessous), confiait qu’aucune discussion n’est possible avec le maire actuel d’Aix-en-Provence, ni même avec la sénatrice (UDI) Sophie Joissains. « La ligne rouge et infranchissable, c’est la famille Joissains ». Mohamed Laqhila, également dans la course à la mairie dans la ville du Roy René, est, quant à lui, sur une autre position. « Je ne suis pas du tout surpris, elle avait dit clairement qu’elle se présenterait si elle pouvait. Dont acte. Aucun souci avec ça », nous confie le député Modem.
Lui a toujours pensé qu’Aix-en-Provence pouvait se gouverner au centre, ne cachant d’ailleurs pas le fait qu’il serait en capacité de travailler avec Sophie Joissains. Le député a d’ailleurs déjà engagé des discussions avec différents partis : Agir, UDI, LR… « Je discuterai également avec les écologistes et d’autres », avouant au passage que des élus de la majorité de Maryse Joissains sont prêts à le suivre, sans vouloir dévoiler leur nom. « Cette ville a un bon bilan, il faut le dire, tout n’est pas mauvais. Il y a de bonnes choses, d’autres moins bien, que j’ai pointé ». Mohamed Laqhila ne ferme pas la porte : « J’ai toujours dit que j’excluais les extrêmes, je reste sur cette position aujourd’hui, en dehors de ça toutes les options restent ouvertes ».
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