Les études pour un programme d’aménagement du « Grand Borély » ont été votées à l’occasion du conseil municipal de Marseille. Objectif : offrir un immense espace de verdure aux habitants, englobant le parc Borély et l’hipprodrome, puis réfléchir au redéploiement d’équipements sportifs notamment en vue des JO 2024.
« Ce rêve qui pouvait sembler fou au départ ne le serait peut-être pas tant », avançait Yves Moraine, à l’occasion du déjeuner de préparation du conseil municipal. Depuis le projet a fait son chemin, et finalement, le conseil municipal a décidé de voter, ce lundi 17 juin, l’extension et les aménagements du parc Borély. « C’est une idée que j’avais évoqué il y a deux ans, à l’occasion de mes vœux, repris aussi par Jean-Claude Gaudin, explique le maire des 6-8e arrondissements. L’objectif est de créer un gigantesque espace naturel avec des aires de jeux et un parc balnéaire », grâce à l’opération de requalification et d’extension du parc Borély.
Le parc Borély qui s’étend sur 18 hectares, labellisé jardin remarquable par le Ministère de la Culture, est construit autour d’un château du 18e siècle.
L’hippodrome Borély, ouvert en 1860, s’étend, lui, sur 22 hectares et comprend au centre un parcours de golf. « Situés en bordure du lit de l’Huveaune, ils constituent avec ce dernier un vaste corridor écologique et un remarquable réservoir de biodiversité urbaine », indique la délibération. « Pourquoi ce timing, tout simplement car nous arrivons au terme du bail qui nous lie à la société hippique jusqu’en 2022. Ceux qui viendront après prendront la décision, mais il me semble qu’il y a un consensus sur ce projet », reprend l’élu, en marge de la séance municipale. Le projet avait en effet été porté par Patrick Mennucci, candidat socialiste aux élections municipales en 2014 face à la majorité de Jean-Claude Gaudin.
Enfin, le parc balnéaire du Prado d’une surface de 48 ha constitue un vaste espace dédié à des activités balnéaires, ludiques, sportives et événementielles. Une étude est d’ailleurs actuellement en cours pour déterminer le réaménagement du secteur « pour conforter ses spécificités, accroître et faciliter ses usages. » Cette étude permettra également de réfléchir au redéploiement des équipements sportifs ou d’espaces dédiés à la pratique du sport, de loisirs ainsi qu’à l’accueil de manifestations « en cohérence avec l’usage du parc balnéaire du Prado ». La réflexion portera également sur l’implantation d’infrastructures en vue de l’accueil des épreuves de voile pour les Jeux Olympiques 2024.
Ce vaste ensemble qui comprendra l’actuel parc Borély, le site de l’hippodrome et le golf devrait être en connexion avec le parc balnéaire du Prado, la coulée verte de l’Huveaune et le parc Henri Fabre, et au travers de cheminements en mode doux, à la Corniche Kennedy et du côté sud aux calanques.
Une étude pour enterrer la route entre le rond-point de David et l’Escale Borély
Yves Moraine avait déjà évoqué l’idée d’enterrer la circulation à partir du rond-point de David et l’espace Borély pour créer un chemin piétonnier jusqu’à la mer. Sur ce point, la Métropole a lancé, de son côté, une étude sur la faisabilité du projet. « Avec le réchauffement climatique, de nouvelles normes à venir sur la protection du littoral pourraient aller dans le sens de l’enterrement des routes les plus proches de la mer », explique Yves Moraine.
Ce programme doit aussi permettre la remise en eau de l’embouchure de l’Huveaune, pour « redonner tout son caractère bucolique et sa valeur paysagère à cette balade le long de ce cours d’eau ».
« Nous pouvons avancer sans pression, car l’échéance est à 2022 », indique le maire des 6-8e. Quant à la société qui gère l’hippodrome, elle avait clairement manifesté son désaccord en janvier dernier. Son directeur, Jérôme Charpentier, nous confiait à l’époque : « Tout est lié dans un équilibre fragile, et représente près de 400 emplois directs et indirects. Il ne faudrait pas que tout disparaisse. J’ai plein d’idées pour ouvrir l’hippodrome au public sans cesser les activités hippiques ». Yves Moraine estime « qu’il existe deux hippodromes à Marseille, les fans d’hippisme pourront se rendre à Pont de Vivaux » et qu’il s’agit de « rendre cet espace à tous les Marseillais. C’est une mesure d’intérêt général ».
Même si c’est un beau projet pour les usagers : Pourrait on m’expliquer comment cette mise en tunnel très coûteuse d’une route contribue à limiter le réchauffement climatique et combien de kilomètres de métro ou tram on ferait avec le même montant ?
Merci
Le projet de tunnel est couteux, il faudrait 1 véritable coulée verte jusque à la mer et supprimer ces parking hideux qui favorisent cette coupure urbaine .
un véritable transport en commun en site propre intégral avec priorité aux feux serait un atout en attendant d’avoir 1 tram 4 septembre – catalans corniche borely .
de même il faudrait sans doute apaiser la circulation (réduction de voies chicanes,résine , piste cyclable discontinue )
1 véritable coulée verte autour de l’huveaune serait un atout mais ici comme ailleurs on a tendance a accorder de la valeur qu’au ciment pas aux espaces naturels .
Il manque cruellement de parcs et de vegetalisation ici , je crois que cette vegetalisation et le type de revêtement et un enjeu pour l’adaptation au changement climatique et afin de lutter contre les ilots de chaleur