Le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) a choisi Marseille et ses lieux emblématiques tels que la Vieille Charité, le Mucem et le musée d’Histoire de Marseille pour installer durant trois jours le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques. Le thème « le réel et le virtuel ».
Qu’ont en commun un meeting politique animé par l’hologramme d’un candidat, le lancement d’une fusée virtuelle avant celui d’une fusée réelle à Kourou, la visualisation numérique de la grotte Cosquer ou des étapes de la construction de la cathédrale d’Amiens ?
Leur point commun est de construire des relations entre nous et le monde qui nous entoure, en articulant le réel et sa représentation, le réel et son imaginaire dans un processus cognitif propre à l’être humain. Ces productions de l’imagination créent des abstractions par rapport à la réalité, et en même temps, elles nous donnent une possibilité d’actualiser dans les faits quelque chose qui existe dans notre esprit.
Discussion sur les projets numériques des musées de la ville
Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, lieu de rencontre et d’échange unique dans le paysage de la recherche française, rassemble environ cinq cents participants parmi lesquels des universitaires issus de très nombreuses disciplines : histoire, géographie, sciences, ethnologie, anthropologie, préhistoire et protohistoire, archéologie, philologie, histoire de l’art, environnement, etc. Il accueille également des jeunes chercheurs (dont c’est parfois la première intervention publique) et des érudits locaux membres de sociétés savantes. La confrontation des regards, des expériences et des approches méthodologiques explique la singularité du congrès du CTHS.
Pour cette 144e édition sur le thème « le réel et le virtuel », le CTHS vient présenter une réflexion sur la virtualisation du monde de l’histoire et le statut contemporain du virtuel, ses conséquences directes sur le fonctionnement et l’organisation de nos sociétés ainsi que sur les réceptions sociales de ces représentations construites, en fonction d’un ordre social, politique et éthique donné. Tout au long du congrès, la discussion sera aussi ouverte sur la cité phocéenne et sur les projets numériques des musées de la ville.
– Du réel au virtuel : le patrimoine à l’ère numérique, Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux.
– Du terrain de fouilles au musée : reconstitutions authentiques et plus-value des restitutions numériques. Manuel Moliner, Responsable du service archéologique de MarseilleVendredi 10 mai à 17 heures à l’auditorium du Mucem
Histoire critique des humanités numériques, Pierre Mounier, directeur adjoint pour l’international du Centre pour l’édition électronique ouverte (CLEO-OpenEdition)
Samedi 11 mai à 10 heures à l’auditorium du Mucem