Lors du premier conseil municipal depuis l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, des aides financières, sociales et de relogement ont été votées pour les victimes du drame.
Le conseil municipal de Marseille se tient ce jeudi 20 décembre sous haute tension. Première réunion des élus de la commune depuis le drame de la rue d’Aubagne, des centaines de personnes sont venues manifester leur mécontentement quant à la gestion de l’habitat indigne et dégradé dans la ville.
Alors que va débuter le premier conseil municipal depuis le drame de Noailles à #Marseille, plusieurs centaines de manifestants sont réunis devant l’Hôtel de ville pic.twitter.com/8w5HJUPPY9
— made in marseille (@MadeMarseille) December 20, 2018
Avant tout débat dans l’hémicycle, une série de mesures a été adoptée à l’unanimité concernant la solidarité pour les sinistrés et les proches des victimes des effondrements de la rue d’Aubagne, ainsi que pour les personnes évacuées (plus de 1 500) de leur logement à la suite du drame.
Obsèques, cantine, crèche, transports et relogement pris en charge
Les mesures d’urgence de solidarité votées par le conseil municipal sont :
- La prise en charge des frais d’obsèques pour les victimes de l’effondrement du 65 rue d’Aubagne, ainsi que les frais de transports des proches des victimes (parents, enfants, frères et sœurs, et cousins dans le cas d’une victime qui n’avait pas de proche direct)
- La gratuité des cantines pour les enfants des familles sinistrés du secteur de la rue d’Aubagne
- L’exonération des frais de garde en crèche municipale pour les enfants des familles évacuées de leurs immeubles depuis le 5 novembre et actuellement hébergées
- La prise en charge du montant des frais d’études, d’expertises, de travaux d’urgence et de mise en sécurité, des dépenses d’hébergement (taxe de séjour comprise) contractées pour le relogement temporaire des personnes sinistrées depuis le 5 novembre 2018, auprès des différents établissements hôteliers, des bailleurs sociaux, hébergements d’urgence ou toute autre structure d’accueil, et ce jusqu’à l’attribution d’un logement conforme aux exigences légales, et des frais de restauration
- La prise en charge de frais de transports, restauration et hébergements des agents territoriaux d’autres collectivités qui apportent un appui technique aux services municipaux
- L’attribution d’une subvention exceptionnelle à l’association Unis-Cité Méditerranée qui met à disposition dix personnes en service civique pour accompagner les personnes sinistrées
- L’exonération des pénalités de retard des prêts effectués par le réseau municipal des bibliothèques
Le conseil municipal de #Marseille a débuté par le vote à l’unanimité de 9 mesures d’urgence, d’aide, et de solidarité envers les victimes directes et collatérales du drame de la rue d’Aubagne.#CMMarseille pic.twitter.com/gKNfnvAyw2
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La ville prendra également en charge pour les 10 foyers qui vivaient dans les immeubles effondrés, le rééquipement complet des logements, avec des bons d’achat pour le mobilier du quotidien, en partenariat avec des grandes enseignes comme Alinea.
La création d’un dispositif de relogement d’urgence
Le conseil municipal a voté la gestion par l’association SOLIHA « d’une mission de maîtrise d’œuvre urbaine et sociale pour le relogement temporaire des ménages évacués qui s’appuiera sur leur capacité de mise à disposition d’une offre de logements temporaires, issue du parc social, privé ou d’institutionnel, en vue de les mettre à disposition.”
Concrètement, il s’agit là pour l’opérateur désigné par la ville de trouver des solutions de relogement en fonction des besoins des familles, à titre provisoire si leurs logements est en travaux suite à des signalements, ou définitives si le logement concerné est détruit ou déclaré inhabitable, ce qui est notamment le cas pour les habitants de la rue d’Aubagne.