Le réseau d’écoles numériques Wild Code School, qui forme au métier de développeur web, a ouvert son 13e campus à Marseille à la rentrée 2018. Hier soir, avait lieu l’inauguration officielle.

Face au manque de candidature féminine pour cette première promotion marseillaise, l’école a décidé de donner la possibilité à 10 femmes de suivre la formation gratuitement. Objectif : tenter d’atteindre la parité dans la formation et de façon générale dans le domaine du numérique dans la région PACA.

La région souffre d’un déficit de femmes qui travaillent dans le secteur du numérique par rapport au niveau national : 21% de femmes travaillent dans des métiers numériques sur le territoire contre 33% au niveau national. Une réalité à laquelle a été confrontée le campus marseillais Wild Code School pour lancer son campus marseillais.

Wild Code School a créé un dispositif baptisé « Elles codent » pour mettre à disposition de femmes qui souhaiteraient se former au métier de développeur web 10 places sur les 20 de la promotion marseillaise. Le tout gratuitement, contre 6 000€ normalement.

, Wild Code School, la formation rapide pour devenir développeur web, Made in Marseille
Les locaux de la Wild Code School, qui ouvre ses portes à la rentrée 2018 à Marseille © DR

5 mois de formation basés sur la pratique

La formation de développeur web de la Wild Code School dure cinq mois. Elle est principalement basée sur la pratique. Les élèves doivent s’occuper de cas concrets. Ils doivent par exemple créer en groupe, une application mobile ou un site internet pour une entreprise ou une start-up locale. « Tout le monde est gagnant : les entreprises car elles ont un site internet ou une appli bon marché, et les élèves pour l’expérience qu’ils acquièrent », souligne Caroline Larcié, la « campus manager » de Marseille.

Chaque élève a également accès à une plateforme pédagogique pour trouver des modules de formation et des exercices pratiques. Sans être livré à lui-même puisqu’un formateur est présent toute la journée sur le campus. « Chaque matin, le formateur fait le point avec chaque élève pour savoir où il en est, quels sont ses objectifs de la journée, où il est bloqué… Tout cela pour qu’il puisse être accompagné au mieux ».

Pour accéder à la formation, chaque candidat, femme comme homme, passe par les mêmes étapes : une réunion d’information et un projet de création de page web à rendre. Si ce dernier est validé, un entretien technique et de motivation les attend. « Aucun prérequis n’est nécessaire. Le manque de bases techniques n’est pas un problème pour entrer dans notre formation, le plus important pour nous est d’avoir des élèves motivés », explique Caroline Larcié.

En 2017, le dispositif « Elles codent » a été inauguré à Paris et a permis à 30 femmes de bénéficier de la formation de développeur web de la Wild Code School gratuitement.

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La première édition du dispositif « Elles codent » a permis à 30 femmes de profiter de la formation gratuite au métier de développeur web © DR

Près de 9 élèves sur 10 en CDD ou CDI un an après

L’accompagnement de la Wild Code School perdure même après les cinq mois de formation. Car les élèves, s’ils le souhaitent, peuvent passer un examen pour obtenir le titre d’état de développeur web. Pour cela, ils doivent compléter leur formation par deux mois de stage. « On met à disposition des élèves un réseau d’entreprises qui recherchent des stagiaires et qui sont susceptibles de les embaucher à la fin de leur stage. Mais l’obtention du titre n’est pas obligatoire », souligne Caroline Larcié. Tous les élèves ne passent d’ailleurs pas l’examen. Ceux qui le font le réussissent en tout cas dans 96% des cas. Et un an après leur passage à la Wild Code School, 87% des élèves sont en poste en CDD ou CDI.

Pour le moment, 10 sites sont ouverts un peu partout en France et trois autres vont s’ajouter à la liste à la rentrée 2018 (Marseille, Nantes et Tours). Différentes formations sont expérimentées sur le campus parisien du réseau et pourraient être développées dans les autres villes de l’Hexagone si elles s’avèrent concluantes. Parmi elles, les formations de data analyst ou product manager.

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Par Agathe Perrier

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