Comment le Service Civique est devenu une expérience positive privilégiée pour les jeunes

130 volontaires de l’association Unis Cité Mediterranée du Service Civique ont reçu, ce mercredi à l’Hôtel de Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, une attestation de fin d’engagement civique. Une cérémonie pour saluer leur implication dans la vie de la région et mettant en exergue un nombre exponentiel de volontaires.

« Déterminer à vouloir aider ! » S’il fallait un adage aux 600 jeunes de 16 à 25 ans qui se sont engagés en Provence-Alpes-Côte d’Azur au cours de l’année 2017 dans un Service Civique, cette maxime serait la plus opportune. Une implication pour servir les autres, saluée pour 130 d’entre eux de l’association Unis Cité Méditerranée par une cérémonie en grande pompe le mercredi 13 juin 2018 à l’Hôtel de Région à Marseille. Un événement festif conclu par une remise d’une attestation signant la fin de leur engagement civique des mains de Ludovic Perney, conseiller régional délégué à la Jeunesse.

« C’est une expérience unique, vecteur de beaucoup de valeurs positives »

Créé par la loi du 10 mars 2010, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, le Service Civique attire de plus en plus d’adeptes.« J’ai une grand-mère qui était totalement isolée sur Marseille. Cette malheureuse situation m’a donné envie de l’aider et avec elle l’ensemble des personnes âgées », se remémore Kenny, un volontaire engagé pendant huit mois auprès des seniors et dans un Centre d’Accueils des Demandeurs d’Asiles (CADA) à Marseille, dithyrambique envers le Service Civique. « C’est une expérience unique qui est vecteur de beaucoup de valeurs positives et nous permet d’être en lien avec des structures qui nous seraient totalement inconnus sans le service civique. Il ne faut pas hésiter et tenter sa chance. »

Une expérience vertueuse

Et si le service civique est aussi attractif c’est, hormis le petit pécule évalué entre 577 et 680 euros par mois, en particulier pour les vertus qu’en retirent les candidats. « Lorsque l’on fait le Service Civique, on a vraiment le sentiment de se rendre utile, ce qui donne indéniablement une confiance en soi grandissante. Nous trouvons une véritable place dans la société en aidant les autres »,  s’exclame Antoine Doussin, porte-parole de l’association Unis Cité Méditerranée. « Etre dans une enceinte pendant 6 à 12 mois, c’est une expérience unique qui dégage des perspectives d’avenir et peut même parfois susciter des vocations ! « 

Un engagement facile d’accès

Le Service Civique puise aussi son attractivité dans sa facilité d’accès. Pour s’engager dans l’un des neuf domaines reconnus prioritaires, allant de la santé à l’action humanitaire, l’approbation ne se fait pas autour d’une quelconque qualification mais bien à la seule évaluation de la motivation du candidat.

« Le but du service civique est d’accueillir tous les jeunes qui ont la volonté de s’engager car la mission est longue. Nous allons l’accompagner, le former, et il y aura des professionnels tout autour de lui pendant sa mission », précise Antoine Doussin, lui même ancien volontaire auprès de la Maison Citoyenne du Cinéma.

« En contre-partie le jeune va devoir signer un contrat de volontariat et pour s’assurer de sa bonne marche des coordinateurs vont vérifier tout au long de la mission s’il se rend bien sur le lieu de son service civique. » Un engagement rendu encore plus simple par François Hollande. Dans une allocution datant du 5 février 2015, l’ancien Président de la République a rendu le service civique universel pour les jeunes de moins de 25 ans, permettant ainsi à tous ceux qui en font la demande de trouver obligatoirement un lieu d’accueil.

50 000 euros pour le Service Civique

Et la Région semble avoir flairé le bon filon, puisqu’elle a décidé de renouveler son partenariat avec Unis Cité Méditerranéenne pour une nouvelle année en investissant 450 000 euros. Une belle somme pour mettre en valeur le Service Civique et ainsi permettre à 1200 volontaires de faire leur mission civique l’an prochain. « Une mission n’est pas un simple stage sans perspective, c’est une réelle opportunité d’insertion pour les jeunes », justifie Ludovic Perney, Conseiller régional délégué à la jeunesse auprès du Président de Région, Renaud Muselier. « Ils pourraient rester très tranquillement dans leur canapé mais ils ont préféré se rendre utile. Il faut faire confiance à cette jeunesse qui bouge ! «  Un financement qui vient s’ajouter au 9 millions d’euros qui sont investis chaque année par la Région pour la jeunesse.