En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Établissement Français du sang peine à collecter à hauteur de ses besoins. Et la collecte risque de connaître une crise début mai à cause des nombreux ponts. Jacques Chiaroni, directeur de l’institution, nous explique pourquoi la collecte est difficile sur le territoire, et les stratégies mises en place. Rencontre.

La situation est déjà tendue depuis le début de l’année pour l’Établissement Français du sang en France. Les intempéries ont provoqué l’annulation de nombreuses collectes, dont une dizaine en Provence-Alpes-Côte d’Azur. À cela s’ajoutent les vacances de début d’année et les épidémies, synonymes de baisse des donneurs.

La durée de conservation est de 40 jours pour globules rouges, et 5 jours pour les plaquettes, C’est de la dentelle de gestion de stocks !

Les stocks nationaux se trouvent aux alentours de 75 000 poches alors qu’il en faudrait 100 000 pour aborder avec sérénité la période critique de début mai, avec ses jours fériés, qui induisent de nombreux ponts cette année. Pour pallier à ce manque de 25 000 poches, l’Établissement français du sang lance un appel national d’urgence aux dons pour reconstituer ses stocks avant fin avril. « La durée de conservation est de 40 jours pour globules rouges, et 5 jours pour les plaquettes », explique Jacques Chiaroni, directeur régional de l’Établissement français du sang (EFS) PACA-Corse. « C’est de la dentelle de gestion de stocks»

Collectes exceptionnelles et classiques

« Nous espérons que les donneurs répondront à l’appel dans la région, c’est une véritable mission de santé publique qu’ils remplissent », confie Jacques Chiaroni en rappelant que le don du sang est indispensable et sauve de nombreuses vies chaque jour. « Les maisons du don sont évidemment ouvertes pour les accueillir, mais nous organisons également des collectes exceptionnelles pour attirer plus de monde ».

Retrouvez les maisons du don près de chez vous avec la carte interactive de l’Établissement français du sang

L’opération « don gourmet » fait partie de la stratégie de l’EFS pour attirer les donneurs : « Une fois par mois dans les maisons du don, des grands chefs préparent une collation améliorée pour porter le message du don et remercier les donneurs » explique Jacques Chiaroni.  La prochaine aura lieu du 2 au 4 mai, au début de la période critique.

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L’EFS essaie également de créer l’événement sur des collectes spéciales. « Les boutiques éphémères sont un phénomène social intéressant et à la mode » remarque Jacques Chiaroni. « Il y a un local aux Terrasses du port qui est dans cette mouvance, nous allons investir ces lieux du 2 au 6 mai pour une collecte éphémère ». La collecte éphémère et tous les événements de collecte de sang sont à retrouver sur la page facebook de l’EFS.

Pourquoi la région PACA n’est pas autosuffisante

La France métropolitaine compte 10 établissements du sang régionaux. Parmi eux, seuls l’établissement PACA-Corse et Île-de-France ne sont pas autosuffisants. Cela signifie qu’ils collectent moins de sang qu’ils n’ent ont besoin, et font appel aux autres régons pour combler le déficit. « Nous transfusons environ 800 poches par jour mais n’en collectons que 600 », nous apprend le directeur régional Jacques Chiaroni.

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Jacques Chiaroni, directeur régional de l’Établissement français du sang PACA-Corse

« Mais ce n’est pas que les gens sont moins généreux ! », tempère-t-il immédiatement, « C‘est caractéristique des zones très urbanisées, comme l’Île-de-France ». La collecte en milieu urbain est globalement moins performante qu’en milieu rural, alors que la demande en sang due au niveau élevé de médicalisation (concentration des hôpitaux) est bien plus importante. « En milieu rural et semi-rural, les associations de don de sang sont très visibles, elles connaissent tout le monde, la collecte est un événement. Dans les grandes villes, nous faisons face à un phénomène de dilution de l’information ».

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