Le service de pilotage de Marseille-Fos s’occupe de faire accoster, 365 jours par an, chaque navire entrant dans le Grand Port Maritime de Marseille-Fos. Pour s’exercer à ces périlleuses manœuvres, les pilotes disposent depuis 2011 d’un bijou de technologie aux airs de jeu vidéo géant : un simulateur de pilotage.

Ils sont une cinquantaine de pilotes habilités à manœuvrer dans la zone du Grand Port Maritime de Marseille-Fos (GPMM) qu’ils connaissent sur le bout des doigts. Lorsqu’un navire arrive, il leur laisse les commandes jusqu’à l’amarrage, car ces manœuvres sont très techniques et dangereuses. Le Service de Pilotage existe depuis 1806 à Marseille.

Aujourd’hui, pour s’exercer sans risque mais dans des conditions quasi-réelles, les pilotes utilisent un simulateur de pilotage de dernière génération. Made in Marseille a assisté à une démonstration. Découvrez-la en vidéo :

Le Syndicat Professionnel des Pilotes des Ports de Marseille et du Golfe de Fos a fait l’acquisition du simulateur en 2011. Depuis, les pilotes expérimentés comme les plus jeunes se relaient presque tous les jours pour maintenir et améliorer leurs compétences. « Surtout l’hiver », explique Eric Baron, pilote-instructeur, « car l’été, nous avons moins de temps, le trafic du port est trop important ».

Les exercices réguliers dans le simulateur, sous l’œil d’un pilote expérimenté, sont obligatoires plusieurs fois par an pour tous les pilotes. Il reproduit fidèlement tous les détails du Grand port de Marseille-Fos et permet d’y manœuvrer dans une reproduction cabine de navire. « Nous pouvons ainsi programmer des conditions difficiles et dangereuses pour apprendre au pilote à réagir dans n’importe quelle situation », raconte Éric Baron. « Il faut savoir prendre rapidement la bonne décision en mesurant les risques et la meilleure stratégie. Car les enjeux environnementaux et financiers sont énormes lorsqu’on a un tel engin entre les mains ».

, Le simulateur de pilotage du Port de Marseille : un jeu vidéo indispensable pour la sécurité, Made in Marseille
La cabine du simulateur est identique à celle d’un grand navire de transport. Ici, le pilote Nicolas Plumion s’exerce dans le port de Fos-sur-Mer

Entrée et sortie du port : « étape la plus périlleuse du voyage »

Chaque grand port de la planète dispose d’une équipe de pilotes. Ils sont les seuls habilités à manœuvrer dans leur zone. Qu’il s’agisse de transport de marchandises ou de personnes, les capitaines de tous les navires laissent les commandes aux pilotes locaux lorsqu’ils arrivent dans la rade de Marseille.

Les pilotes sont le plus souvent postés au Frioul et abordent les navires à bord d’une « pilotine », petit bateau rapide et agile. Ils prennent alors les commandes pour la manœuvre finale et complexe dans le port. « C’est l’étape la plus périlleuse du voyage », précise Éric Baron, « il y a beaucoup de trafic dans des zones très étroites. C’est pourquoi il vaut mieux laisser faire des pilotes qui connaissent le lieu et ses dangers par cœur ». Ils connaissent également les différents intervenants avec qui il faut travailler pour l’accostage, comme les remorqueurs, les officiers de port, etc.

, Le simulateur de pilotage du Port de Marseille : un jeu vidéo indispensable pour la sécurité, Made in Marseille
Maquettes de « pilotines » exposées au Service du Pilotage sur le Vieux-Port de Marseille

Malgré ses airs de jeu vidéo dernier cri, le simulateur de pilotage de Marseille est un outil indispensable pour la sécurité maritime.

 

 

Un commentaire

  1. Bonjour, J’ai toujours cru (du temps où j’étais aux Messageries Maritimes) que les pilotes étaient des commandants de navires qui se recyclaient dans ces manoeuvres. Les voyages durant souvent plusieurs mois, ils trouvaient là le moyen de naviguer tout en rentrant le soir à la maison. Mais ? Je me trompe peut-être. Sinon, je pensais trouver ici (sous forme de jeu, un simulateur virtuel qui mettrait aux commandes des passionnés de navigation et de navires à manoeuvrer dans des conditions in-situ. Et qui, en cas d’accident virtuel, ne laisseraient pas des millions de $ ou de £ ou encore de € sur le tapis….. En patois, on dirait « Béleou bé » … Ce sera pour plus tard ? (je ne suis pas sur Facebook. Ni Twitter.. L’oeil de Moscou n’a rien à voir dans mes propos. Aussi, je préfère un sîte français (non piratable et non observé).

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