Au milieu du 20e siècle, l’emblématique Criée du Vieux Port n’est pas le seul marché aux poissons de Marseille. Les habitants et commerçants de Noailles disposent aussi de leur propre « criée », installée aux Halles Delacroix. Déjà à l’époque, le quartier avait le surnom qu’on lui connaît aujourd’hui : le ventre de Marseille.

Si vous vous rendez aujourd’hui à la rue Halle Delacroix (1er), vous ne trouverez trace d’une ancienne halle. Car, malheureusement, le bâtiment n’existe plus. Il a d’abord été érigé en 1803 non loin de là, sur le Cours Saint-Louis. Toutefois, le marché aux poissons dégageait de trop mauvaises odeurs si près des hôtels prestigieux de la Canebière. Il a alors été décidé de le déplacer et c’est en plein cœur du quartier de Noailles qu’il a pris place.

Seules restent aujourd’hui quelques photos d’époque pour témoigner de la présence des Halles Delacroix. Selon les plans initiaux du bâtiment, ce dernier devait être conçu sur une architecture « opulente », mais il n’en n’a pas été ainsi. Pour autant, le bâtiment était quand même imposant.

À l’instar du marché de Noailles aujourd’hui, le marché aux poissons des Halles Delacroix attiraient de nombreux habitants du quartier mais aussi des alentours. À l’époque déjà Noailles était connu comme le « ventre de Marseille », surnom qui perdure encore actuellement. Devenues insalubres, les Halles Delacroix ont été démolies en 1981, cinq ans après la fermeture de la Criée du Vieux-Port, laissant le centre-ville dépourvu de deux marchés emblématiques.

Pour en savoir plus sur l’histoire de la Criée

Aucun autre bâtiment n’a depuis remplacé les Halles Delacroix. D’autres commerces sont venus s’installer autour de la place, lui laissant active sa tradition commerciale, mais avec toutefois moins de superbe qu’à l’époque des Halles.

, L’histoire des Halles Delacroix, l’ancien marché aux poissons de Noailles, Made in Marseille

L’ancien emplacement des Halles Delacroix sur la carte

Découvrez l’histoire des autres lieux ou monuments disparus de Marseille

Par Agathe Perrier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

NEWSLETTER

Recevez le meilleur de l'actualité de la semaine gratuitement !