L’Observatoire de l’Immobilier de Provence (OIP) vient de dévoiler son dernier baromètre de l’immobilier pour le territoire. L’année 2016 se révèle ainsi en demi-teinte pour l’immobilier d’entreprise, mais laisse présager de beaux résultats pour 2017.
Une année « mi-figue mi-raisin », voilà comment l’Observatoire de l’Immobilier de Provence (OIP) qualifie l’année 2016 en ce qui concerne le marché de l’immobilier d’entreprise. Car avec près de 32 000 m² de bureaux neufs placés en 2016, contre 62 000 m² en 2015, les transactions enregistrées dans les Bouches-du-Rhône ont ainsi diminué de 48% en un an. Pour information la demande placée en bureaux neufs et anciens a représenté 110 000m² en 2016 sur la métropole.
Pour autant, la situation n’est pas alarmante d’après Lucile de Malet, vice-présidente de la FNAIM 13, déléguée à la commission immobilier d’entreprise. « Cette baisse par rapport à 2016 vient d’un glissement de grandes transactions (plus de 1 000 m², ndlr) à la fin de l’année. Cela signifie que des transactions qui devaient se signer fin 2016 l’ont finalement été début 2017. C’est quelque chose qui arrive souvent pour les grands projets, notamment lors d’années d’élections présidentielles », explique-t-elle. Ces grandes transactions déjà signées en ce début 2017 laissent par conséquent présager une « très belle année 2017 » selon l’experte.
Quels sont les secteurs les plus attractifs en Provence ?
Sans grande transaction en 2016, le secteur d’Euromediterranée est en souffrance mais reste toutefois le secteur le plus attractif de Marseille. Il représente ainsi 45 % de la demande placée dans le neuf à Marseille. « L’avantage d’Euromediterranée est que son offre de bureaux neufs est bien adaptée à la demande des entreprises en terme de qualité des immeubles et profite d’une bonne desserte autant par les transports en commun que par sa localisation près de tous les axes autoroutiers », explique Lucile de Malet. Pour l’experte, la force d’Euroméditerranée est aussi son adaptabilité aux besoins et aux évolutions de la société, en ayant par exemple intégré le développement durable que les investisseurs apprécient.
Le centre-ville de Marseille est aussi un lieu qui attire les entreprises, notamment grâce à sa bonne desserte en transports en commun. Toutefois, de nombreux bâtiments de bureaux qui ne répondent pas à toutes les normes du neuf, comme par exemple l’accès pour les personnes à mobilité réduite (PMR), sont considérés comme obsolètes.
Du côté du Pays d’Aix, le pôle d’activité d’Aix-en-Provence continue d’attirer les entreprises en raison d’une offre adaptée en matière de format d’immeubles et de valeurs. 77% de la demande placée dans le neuf et dans l’ancien en 2016 s’est d’ailleurs faite dans ce pôle d’activité. Le Pays d’Aix attire tout autant que Marseille puisque, en 2016, 51% des transactions enregistrées dans le neuf l’ont été dans cette zone géographique, contre 49% dans la Cité Phocéenne.
Les moyennes surfaces ont la côte
Totalement absente en 2016 à Marseille, les grandes transactions, celle de plus de 5 000 m², ont fait souffrir l’immobilier d’entreprise. Les transactions supérieures à 1 000m² n’ont représenté en 2016 que 6% du total des transactions en nombre, neuf et ancien confondus. Le cœur du business se trouve ainsi dans les transactions inférieures à 500 m² qui a représenté 86% en 2016 et la moyenne des transactions aura été de 309 m² cette année. « Pour une entreprise, le ratio moyen est de 15 m² de surface par salarié », précise Lucile de Malet.
Quant aux profils des entreprises qui se sont installées en 2016 en Provence, il y a eu de tout : des PME, des entreprises nationales ou internationales, des collectivités, des associations, des administrations ou encore des professions libérales.
Par Agathe Perrier