Depuis le 1er janvier 2017, l’État et les collectivités locales n’ont plus le droit d’utiliser de pesticide chimique pour entretenir les forêts. Une interdiction qui s’applique aussi à tous les espaces naturels publics : parcs et jardins, rond points, bords de route, pistes cyclables, arbres en ville, etc. Seul les cimetières sont épargnés par la nouvelle loi.
Désormais, il n’y a que les produits de biocontrôle, les produits qualifiés à faible risque et les produits utilisables en agriculture biologique qui restent autorisés. Et la loi prévoit d’aller encore plus loin, puisque dès le 1er janvier 2019, les pesticides seront également interdits à tous les particuliers.
Il est toutefois important de rappeler que cette loi ne vise pas les agriculteurs qui sont les principaux utilisateurs de produits chimiques. La portée de ces mesures est donc à relativiser puisqu’elles ne concernent que 10% des utilisations, alors que la France est le premier consommateur de ce type de produit en Europe. Mais, c’est tout de même un premier pas vers des usages plus respectueux de l’environnement, notamment pour toutes celles et ceux qui vivent dans des agglomérations et qui côtoient de près les espaces verts publics, comme les femmes enceintes et les personnes à la santé fragile.
Cette loi dite désormais « Loi Labbé« , du nom de celui qui l’a écrite : Joël Labbé, Sénateur du Morbihan, Vice-président de la Commission des affaires économiques, Groupe Ecologiste du Sénat, est expliquée plus en détail dans cette vidéo :
Face aux enjeux environnementaux et de santé publique, la volonté politique visant à réduire l’usage des pesticides a fait un grand pas en avant en ce début d’année. Elle se traduit dans la loi par les Plans Ecophyto 1 et 2 et sur le plan réglementaire par des avancées significatives du Grenelle de l’environnement.