En plus de la communauté qui accueille déjà des compagnons, Emmaüs Pointe-Rouge a rénové une ancienne fermette située juste à côté de ses locaux pour loger encore plus de monde. Parmi eux, des compagnons bien sûr mais aussi deux familles de réfugiés de guerre.
Dans le 8ème arrondissement de Marseille, la « Fermette de l’Abbé Pierre » vient d’ouvrir ses portes après un an de travaux. Bien que propriété de l’Assistance Publique, elle est louée pour une durée de 30 ans à la communauté Emmaüs de la Pointe-Rouge qui a souhaité la rénover pour y créer 10 chambres afin de continuer à accueillir.
En plus des chambres de 15 à 25 m² avec douches et sanitaires privatifs, le bâtiment se compose d’un hall commun et d’une buanderie. Pas de cuisine toutefois puisque les repas se prendront avec l’ensemble de la communauté dont les locaux se trouvent juste à côté. Au total, 400 000€ auront été nécessaires pour que le projet voient le jour financés par la Fondation Abbé Pierre, le mouvement Emmaüs, le Conseil Régional (sous Michel Vauzelle) et les dons privés.
Deux chambres pour accueillir des réfugiés
Par rapport au contexte international et l’arrivée de réfugiés en Europe, la communauté de la Pointe-Rouge a choisi de laisser deux chambres libres pour accueillir des familles de réfugiés. « Depuis l’époque des Grecs, les populations qui arrivent dans le port de Marseille ont été mal reçues à l’instar des Arméniens et des Espagnols qui ont fui le génocide et le franquisme dans leurs pays. Pourtant elles sont restées et se sont intégrées », tient à rappeler Claude Escoffier, Président de la communauté Emmaüs Pointe-Rouge.
Les deux familles arriveront de la jungle de Calais qui devraient bientôt être démantelée. Elles seront probablement d’origine syrienne et devraient arriver à la fermette avant la fin de l’année 2016. Sur place, elles bénéficieront de l’aide d’une assistante sociale notamment pour les formalités administratives mais également d’une psychologue.
Pour aller plus loin : les autres initiatives d’Emmaüs à Marseille
Par Agathe Perrier
