Pour les fabricants de vaisselle jetable, le plastique élaboré devra être issu à 50% de matière organique dès 2020, et de 60% en 2025. Objectif ? Limiter les déchets polluants qui se baladent dans la nature.
La vaisselle jetable, du gobelet en plastique à l’assiette en passant par couverts, est utilisée quotidiennement par des millions de Français, qu’ils soient en vacances, à la machine à café au boulot ou à la pause déjeuner, pour un anniversaire ou en pique nique le weekend, et cela représente des millions de tonnes de déchets non recyclables. Le Gouvernement a donc décidé de prendre le problème au sérieux et de limiter la présence de plastique classique dans la fabrication pour privilégier progressivement le recours à des matières organiques, beaucoup plus propres pour la planète.
A titre d’exemple, chaque année 4 milliards de gobelets de machine à café, soit 32 000 tonnes de plastique non recyclable, sont consommés chaque année par les Français au travail ou chez eux !
Cette décision intervient par décret, quelques semaines après l’interdiction de l’utilisation des sacs plastiques à usage unique à la caisse des magasins. Et dès le 1er janvier 2017, ceux servant à emballer les denrées alimentaires, notamment les fruits et les légumes, seront également supprimés. Seuls les sacs biosourcés (au moins 30% au 1er janvier, puis 40% en 2018 , 50% en 2020 et 60% en 2025) et compostables en compostage domestique pourront être utilisés pour ces usages.
Que dit ce nouveau décret ?
Le décret dit « La teneur biosourcée minimale des gobelets, verres et assiettes jetables de cuisine pour la table en matière plastique (…) est de 50% à partir du 1er janvier 2020 et de 60% à partir du 1er janvier 2025 ».
La loi sur la transition énergétique adoptée à l’été 2015 a interdit à partir de 2020 la vaisselle jetable qui ne serait pas compostable et en partie biosourcée. En effet, l’affaiblissement des ressources pétrolières cumulée à la lutte contre l’augmentation des gaz à effet de serre et à la sauvegarde de l’environnement, incitent à la recherche d’alternatives aux produits de la pétrochimie.
Un produit biosourcé est issu de déchets recyclés d’origine animale ou végétale. Le biosourcé existe depuis plus d’un siècle, mais il suscite un regain d’intérêt depuis le début des années 2000. Déjà en 1930, FORD fabriquait des pièces intérieures automobiles en plastique à base de protéine de soja.
En 2012, les plastiques produits à partir de ressources renouvelables, dits biosourcés, ne représentaient que 0,5 % de la part de plastiques produits dans le monde mais devraient voir augmenter leur capacité de production de près de 400% d’ici 2017. Ce qui est encore trop faible, mais constitue un pas de géant en quelques années…
