Ce 28 mars, les repreneurs de Kaporal ont annoncé la liquidation immédiate de l’enseigne de prêt-à-porter marseillaise entraînant la suppression de 280 emplois en France, dont 90 dans la région.

La douche est glaciale. Ce 28 mars, les repreneurs de l’enseigne de prêt-à-porter marseillaise Kaporal ont appris « la décision brutale de tout arrêter immédiatement », nous confie l’un d’eux. La veille, ils avaient pourtant défendu une demande de poursuite d’activité auprès du tribunal de commerce de Marseille.

Mais la Justice a ordonné « contre toute attente » la liquidation immédiate de l’entreprise. Cette décision entraînant la suppression de 280 emplois en France dont 90 dans la région, assure Kaporal dans un communiqué.

Les dirigeants ne se disent pas prêts à donner d’interview car « même la procédure » d’administrateurs judiciaires qui les accompagnait sur le long terme « a été prise de court ».

Le tribunal avait pourtant acté la sortie définitive en mai dernier du redressement judiciaire de Kaporal, après plus de 10 mois de surveillance et de reprise par les trois salariés Nicolas Ciccione, Thierry Bongiovanni et Réginald Labbé, trois anciens piliers de l’entreprise.

Presque deux ans de reprise pour Kaporal

Ces derniers avaient repris Kaporal en juillet 2023, émus que le tribunal de commerce leur donne une chance. Les repreneurs avaient d’abord repris les 85 boutiques et 395 emplois.

Puis, ils avaient mis en place une stratégie pour recentrer l’activité sur le denim et les ventes digitales. La direction avait ainsi fermé une vingtaine de points de vente, notamment en région parisienne où la marque ne rencontrait pas son succès.

La direction avait également multiplié les collaborations, entre autre avec Mecs de la rue, et inauguré sa propre mosaïque sur le grand banc de la Corniche pour laisser une trace immuable dans sa ville.

Des défis économiques trop lourds

« Ces efforts ont permis de redéfinir notre identité et de renforcer notre positionnement sur le marché. Nous avons réussi à moderniser notre offre tout en conservant l’authenticité de Kaporal », ont réaffirmé les dirigeants.

Côté finances, ils avaient aussi « épuré la dette à 80% » et stabilisé le chiffre d’affaires autour des 60 millions d’euros, nous avaient-ils assuré il y a quelques mois.

Les repreneurs ont néanmoins concédé que : « les défis économiques actuels rendent la poursuite de ce travail impossible ». Les stocks, comme bien souvent dans ce cas de figure, pourront se faire racheter. Mais les 280 salariés devraient être licenciés.

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