À partir de ce samedi 15 février, le public marseillais est invité à pousser les portes de deux nouvelles expositions au Frac Sud – Cité de l’art contemporain. On vous emmène les découvrir en avant-première.
À la Joliette, le Frac Sud, rebaptisé Cité de l’art contemporain depuis 2023, présente deux nouvelles expositions. Elles ouvrent leurs portes au public ce samedi 15 février.
L’institution, nichée dans le bâtiment imaginé par l’architecte japonais Kengo Kuma, célèbre pour ses 1 500 panneaux de verre, ambitionne d’attirer un public de plus en plus large. Elle promet de nombreux temps forts en 2025 qui seront dévoilés prochainement.
Des collages pour « créer d’autres mondes »
Mais pour l’heure, place aux expositions « Le Fil de chaîne » et « Ce que pense la main ». La première, proposée par Éléonore False, formée aux Beaux-Arts et aux Arts appliqués du textile, « s’est tissée patiemment dans le temps, depuis trois ans », retrace la directrice du Frac Sud, Muriel Enjalran.
Sur le plateau « perspectives », on plonge dans l’univers de l’artiste et ses différents collages qui lui permettent de « créer d’autres mondes », en glissant par exemple des chenilles et des papillons dans des images de céramique. Au travail numérique, elle préfère « le cutter, le ciseau et la colle ».
Ses œuvres multiplient les clins d’œil au monde de la couture. « Tout en cassant les stéréotypes dans lesquels les femmes peuvent être enfermées », souligne la commissaire de l’exposition. Les toiles et les tissus côtoient également de grandes tulipes lumineuses, qui font office de plantes au milieu du plateau.
Art et artisanat
Dans le cadre de l’autre exposition, « Ce que pense la main », situé sur le plateau « explorations », le Frac Sud a souhaité mettre en avant le lien entre l’art et l’artisanat en dévoilant quelques œuvres. « Il est rare que nos collections se donnent à voir dans nos murs, souligne Muriel Enjalran. Elles sortent, elles sont empruntées. Cette fois-ci, on avait envie de les exposer chez nous ».
Imaginée en deux temps, avec un premier volet présenté en ce début d’année, et un second à l’automne, l’exposition donne à voir des œuvres emblématiques, acquises depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui. Elles permettent de « mesurer la porosité » entre les beaux-arts et les arts décoratifs.
« Il y a une résurgence très forte des artistes à s’intéresser aux techniques des artisans », note la directrice. Parmi ces artistes, « beaucoup sont marseillais », ajoute-t-elle. Ce projet rend également hommage à la façade du Frac Sud, dont le « geste origamique » a été rendu possible par le travail des artisans.