Le concept de dîners entre 10 inconnus débarque à Marseille après Paris, Londres, Bruxelles… Dixner proposera son tout premier dîner le 26 février dans un restaurant tenu secret jusqu’à la veille.

Astrid Beaufils était styliste pendant 10 ans. Les paillettes, les podium, le stress… elle connaît. Mais après un « gros burn-out », la modeuse décide de souffler. Pendant le confinement, elle lance d’abord sa marque de foulard Gachette. Mais petit hic ? La créatrice se sent isolée.

« Après 30 ans, c’est dur de rencontrer des gens naturellement, surtout quand on arrive dans une nouvelle ville », partage l’entrepreneure trentenaire. La Parisienne organise alors ses premiers dîners entre inconnus avec 10 personnes dans la capitale, sur un coin de table en mars 2023. Et Dixner était né.

Le concept a vite fait des petits. Aujourd’hui, il est présent dans 55 villes en France, Angleterre et Belgique et compte 20 000 participants. « On voulait s’exporter rapidement, mais finalement on a décidé d’être chauvin », concède Astrid, présente à Marseille le 12 février, pour annoncer son lancement dans la cité phocéenne.

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Portrait d’Astrid Beaufils.

Un mélange de personnalités et de saveurs

Pour participer, chaque volontaire doit s’acquitter de la (modique) somme de 80 euros pour l’entrée, plat, dessert et le vin. L’adresse du restaurant est gardée secrète jusqu’à la veille. Une fois sur place, 10 inconnus, entre 18 et 79 ans et plutôt CSP+, se retrouvent autour de la table.

« Notre algorithme a été conçu pour mixer les métiers, les passions et les âges. L’idée c’est de ne pas avoir les mêmes conversations que d’habitude », souligne Astrid, pleine d’entrain. Il y a donc un effet Kinder Surprise. On sait que l’on va manger. Mais sans savoir qui l’on va rencontrer.

Pour veiller au bon déroulé du dîner, Dixner choisit un ambassadeur qui se voit offrir le repas. En contrepartie, il devra faire du liant entre les participants, « sans faire le gentil organisateur du Club Med », insiste Astrid qui tient à conserver « le naturel des conversations ».

Une alternative aux applications de rencontres

Ces dîners peuvent aussi être un prétexte pour rencontrer l’amour, bien que la fondatrice ne veuille pas glisser sur ce terrain là. Mais force est de constater, après deux ans d’existence, que les femmes en particulier y trouvent une « safe place » car « ça écarte les dragueurs lourds ».

Astrid milite ainsi pour apporter une alternative aux applications de rencontres amicales et amoureuses. Car « ça fait pas du bien », estime-t-elle. Alors que les dîners « c’est le réel, c’est réconfortant », vante celle qui a rencontré son nouveau meilleur ami, Pierre, lors d’un de ses premiers dîners.

Au fil des mois, le concept a quelque peu évolué. Chaque part permet désormais de financer un panier repas de l’association StudHelp qui lutte contre la précarité alimentaire des étudiants. Et Dixner propose également des dîners pour la communauté LGBTQIA+ afin qu’elle se retrouve dans un espace « safe ».

Dixner dans qui veut être mon associé sur M6 ?

Autres nouveautés à venir, à Marseille comme à Paris, Dixner va proposer des ateliers rencontres poterie ou dans des comedy clubs. Mais aussi des rencontres apéros à 19 euros « pour ne pas exclure les participants par le prix ».

Dixner avait déjà levé 200 000 d’euros auprès de sept participants l’année dernière. Mais pour continuer son développement, Astrid a « pitché » devant les investisseurs de l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6.

Toutefois, l’entreprise est encore tenue par la confidence. Puisque, à ce stade, elle ne sait toujours pas si son passage sera diffusé.

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