Le pôle universitaire d’innovation (PUI) de Provence a été lancé ce 18 décembre. L’objectif est de démultiplier la création de start-up « deeptech » à partir des résultats des laboratoires.

Aix-Marseille Université, le CNRS, l’Inserm, l’AP-HM… Tout le microcosme de la recherche du Sud-Est a acté la création du pôle universitaire d’innovation (PUI) de Provence dans les anciens locaux de Zebox à la Cité de l’innovation de Marseille (2e) ce 18 décembre, qui cédera bientôt la place aux start-up studio du biocluster immunologie de Marseille.

Ce dispositif doté de six millions d’euros est financé par France 2030, l’Agence nationale de la recherche (ANR) et la Banque publique d’investissement (BPI). Il doit permettre de sortir la recherche des laboratoires afin de « transférer ses résultats vers le monde socio-économique », défend Antoine Petit, le président du CNRS.

Le PUI Provence, qui maillera le territoire de Marseille à Avignon, s’appuie sur un réseau national de 24 structures similaires impulsé par Sylvie Retailleau, ex-ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur, le 9 janvier 2023 à Nancy.

À terme, les PUI visent à augmenter la compétitivité et la souveraineté de la France. L’objectif est de doubler le nombre de « deepTech » en France, start-up issues de la recherche, à l’instar de la jeune pousse locale et prometteuse ImCheck Therapeutics, pour atteindre 500 start-up innovantes par an d’ici 2030.

PUI, Six millions d’euros pour que la recherche universitaire crée plus de start-ups en Provence, Made in Marseille
Éric Berton signe le lancement du PUI Provence ce 18 décembre.

« Guider » les chercheurs dans l’entreprenariat

Cette nouvelle structure doit permettre d’abord de favoriser « l’acculturation » de tous les personnels académiques, doctorants, universitaires et étudiants à l’innovation, et donc à la création de valeur économique et d’entreprise.

Charlie Barla, vice-président chargé de l’innovation à Aix-Marseille-Université, explique le rôle des « référents innovations » recrutés pour « guider » les chercheurs vers le monde économique. C’est-à-dire les accompagner à tester le marché, structurer l’entreprise, et transférer leurs technologies.

Le PUI Provence doit également renforcer la recherche partenariale afin de partager des outils entre les laboratoires, partager des ressources humaines, des documentations.

Création d’un label Qualité

Sous l’initiative du président de AMU, Éric Berton, le PUI Provence acte la création, en parallèle, d’un label qualité. L’idée étant de créer une plateforme pour centraliser les données des laboratoires qui « valent très chères », assure Charlie Barla.

Cet outil doit consister aussi à offrir de « la visibilité » aux projets subventionnés et à évaluer leur potentiel développement grâce à leurs données.

« L’argent public va se faire de plus en plus rare. Donc il faut mettre de l’efficience dans nos process », assure le vice-président, qui entend également utiliser l’intelligence artificielle « dont la Provence est le berceau ».

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