Jean-Luc Mélenchon pourrait se présenter dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône. Le maire de Marseille, Benoît Payan, envisagerait de l’affronter.
À gauche, alors que les tractations du nouveau Front populaire se poursuivent, Jean-Luc Mélenchon pourrait se présenter dans la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille, selon les informations de Libération. Si cette hypothèse se confirme, le maire (DVG) de Marseille, Benoît Payan, pourrait décider de l’affronter. « Si Benoît Payan y va, il a de grandes chances de gagner », analyse un élu de gauche.
Jean-Luc Mélenchon se présenterait ainsi dans la circonscription du député sortant Hendrik Davi, identifié comme l’un des frondeurs de La France Insoumise (LFI). En 2022, Mélenchon avait choisi de ne pas être candidat à sa succession à l’Assemblée nationale, se disant fatigué des allers-retours à Marseille. Cependant, depuis le début des négociations pour le nouveau Front populaire, des rumeurs circulent sur son éventuel retour en tant que candidat.
Confrontation de poids entre deux figures de la gauche ?
Le leader des Insoumis a également fait parler de lui concernant le poste de Premier ministre en cas de victoire du nouveau Front populaire aux législatives. Interrogé sur ce point par France 2, Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il ne « s’éliminait pas » mais ne « s’imposait pas » non plus, précisant que « LFI fera une proposition » sans imposer sa décision. Cette déclaration laisse ouverte la possibilité d’une candidature.
En début de semaine, le maire (DVG) de Marseille, Benoît Payan, a rencontré des leaders de la gauche pour promouvoir une coalition semblable au Printemps marseillais, avec laquelle il gère la ville. L’édile n’envisageait initialement pas de se présenter aux législatives mais pourrait « se dévouer » si Mélenchon se porte candidat. Cette perspective pourrait entraîner une confrontation de poids entre ces deux figures de la gauche.
« Je ne crois pas du tout à cette rumeur. Si c’était vrai, je pense que Jean-Luc m’aurait au moins appelé » assure au Monde Hendrik Davi. Le député sortant de LFI indique n’avoir reçu aucune confirmation de son éviction. Cette situation crée des tensions parmi les élus du Printemps Marseillais, certains critiquant cet éventuel duel.
Ce mercredi 12 juin, les partenaires du nouveau Front populaire se sont mis d’accord sur la répartition des circonscriptions : 229 pour LFI, 175 pour le PS, 92 pour les écologistes, et 50 pour le PCF. Toutefois, des désaccords persistent quant à la répartition précise. « Les Insoumis ne veulent pas nous donner les circonscriptions où Glucksmann est en tête », explique un socialiste, toujours à Libération.
Ce jeudi 13 juin, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, annonce que « les débats sont un peu tendus », mais qu’il espère un accord « dans les prochaines heures ».