Les réactions politiques et les hommages sont nombreux après l’annonce de la mort de Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille, en ce lundi de Pentecôte.

Les réactions sont nombreuses à la suite du décès de Jean-Claude Gaudin, ancien maire de Marseille, ce lundi 20 mai, dans sa résidence secondaire du Var. Des messages, postés essentiellement sur le réseau social X, rendent hommage à ce monstre de la politique, du plus haut niveau de l’État jusqu’à Marseille, ville sur laquelle il a régné durant un quart de siècle.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a réagi quelques minutes après l’annonce : « Jean-Claude Gaudin n’est plus. Il était Marseille faite homme. De sa ville, sa passion, il avait l’accent, la fièvre, la fraternité. Pour elle, cet enfant de Mazargues s’était hissé aux plus hauts postes de la République qu’il a servie. Je pense à ses proches et aux Marseillais ». 

Au niveau local, Martine Vassal, présidente (DVD) de la Métropole et du Département des Bouches-du-Rhône exprime également sa « peine immense » dans un tweet posté sur le même réseau social, qualifiant Jean-Claude Gaudin de « père » pour elle.

Le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG), longtemps dans l’opposition municipale de Jean-Claude Gaudin, reconnaît que ce dernier « manquera à cette ville » et qu’il laissera sa trace. « À celui qui aimait tellement Marseille, son histoire et ses habitants, je veux rendre un hommage ému et sincère », témoigne l’édile.

Samia Ghali, maire-adjointe de Benoît Payan, rend également hommage à l’ancien maire de Marseille. Si l’élue de gauche assure ne pas avoir partagé « les mêmes valeurs, ni la même vision de Marseille », elle salue l’engagement et l’amour de Jean-Claude Gaudin pour sa ville. « Aujourd’hui, Marseille perd un de ses enfants emblématiques du 20e siècle », écrit-elle dans un tweet.

Le président de la Région Sud, Renaud Muselier (Renaissance), se dit également « frappé d’une immense tristesse », et y voit un signe en ce jour chrétien de Pentecôte. « Je reconnais bien là sa complicité avec le Seigneur, lui qui était si chrétien, de partir un jour si saint, si sacré ! », déclare l’élu régional.

Le député des Bouches-du-Rhône Lionel Royer-Perreaut (Renaissance) déclare, sur Facebook, que l’ancien maire « a su profondément transformer notre ville avec des réalisations majeures telles que le Mucem, la requalification du Vieux-Port ou encore la baisse importante du chômage ».

Autre figure locale, qui a longtemps siégé sur les bancs de l’opposition : Marie-Arlette Carlotti. Si la sénatrice rappelle leurs confrontations, elle affirme l’avoir toujours fait dans le respect de l’homme. « Jean-Claude Gaudin fait partie de ces hommes politiques que l’on croit immortels tant ils ont compté dans notre vie politique », exprime l’ancienne élue municipale.

« Il pleut des larmes sur sa ville. Il était Marseille », a également réagi simplement Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du grand port maritime.

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), Jean-Luc Chauvin, a publié un communiqué de presse en l’honneur du défunt maire. « Pendant ses 25 ans, à la tête de sa ville chérie et adorée, il a œuvré sans relâche pour son renouveau, son rayonnement et son développement », déclare le chef d’entreprise.

Un autre patron, Rodolphe Saadé, le PDG de la compagnie CMA CGM, a publié un tweet. « Marseille a perdu aujourd’hui l’une de ses grandes figures. Jean-Claude Gaudin aimait profondément notre ville qu’il a servie avec passion et dévouement », écrit-il.

« Pour les acteurs économiques, il était, grâce à son extraordinaire réseau, un facilitateur incontestable pour assurer le développement de notre économie territoriale », relève Phlippe Korcia, président de l’UPE13.

Une pluie d’hommages nationaux se succède également. À commencer par François Hollande, ancien président socialiste de la République (2012-2017), pour qui Jean-Claude Gaudin « incarnait avec talent et chaleur une sensibilité qui compte encore dans notre pays ».

Son prédécesseur, ancien président de l’UMP (ex-Les Républicains), Nicolas Sarkozy (2007-2012), prend aussi la parole en louant l’art oratoire de l’ancien maire : « Ses discours enflammaient son public. Parler avec lui était toujours une occasion de s’enrichir de mille anecdotes, et de rire de tout et de tous ».

Une des célèbres sarkozistes, l’actuelle ministre de la Culture, Rachida Dati, décrit de son côté que Jean-Claude Gaudin était « une figure attachante, chaleureuse et singulière de notre vie politique ». 

Une autre figure de la droite, Valérie Pécresse, a tenu à écrire quelques mots pour son « ami ». La présidente de la Région Ile-de-France rappelle ainsi son rôle pour le rassemblement de la droite avec la création de l’UMP.

L’actuelle ministre du travail, Catherine Vautrin, estime que Jean-Claude Gaudin était « fédérateur » car « il savait bâtir la concorde ». Elle aimait son courage et son humanité. « Il m’a beaucoup appris », exprime-t-elle.

La Marseillaise, et actuelle secrétaire d’Etat à la Citoyenneté et à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache pleure le décès de « Monsieur le Maire ». L’ancienne élue régionale de Renaud Muselier, proche du couple Macron, dit perdre « un ami précieux, un guide, un confident ».

Vient également l’hommage de Gérard Larcher (LR), le président du Sénat, qui retrace les années sénatoriales de Jean-Claude Gaudin pendant 18 ans, et son rôle ministériel. « La France perd un grand homme au service de la politique et des territoires, je perds un ami », soutient l’ancien sénateur.

Moins attendu, Jean-Luc Mélenchon trouve également les mots pour Jean-Claude Gaudin. « Je suis assez marseillais pour le respecter », souligne l’ancien député des Bouches-du-Rhône. « Jean-Claude Gaudin est parti là où est Gaston Defferre. Qui peut oublier les maires historiques ? »

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